Blague à part, nous vous proposons dans cet essai de partir à la découverte de deux des limousines les plus réputées du marché dans la catégorie premium. La nouvelle Mercedes Classe S Berline et la BMW Série 7. Pour les fans Audi, rassurez-vous, un essai détaillé de la nouvelle A8 vous sera servi prochainement !
Entamons les présentations avec la toute nouvelle Classe S de Mercedes, qui nous est confiée ici dans une magnifique livrée blanche et pourvue d’un pack AMG. Vous l’aurez compris, pas question de passer inaperçu ! Pour notre autre cobaye, il s’agit de la dernière BMW Série 7, qui joue également la carte de la sportivité avec un pack M.
Grâce à la mise à jour qui lui a été appliquée l’an dernier, le vaisseau amiral de Mercedes, qui commençait tout doucement à se faire vieux, peut à nouveau se remettre dans la course à la technologie. En plus d’un système multimédia repensé, la “S” reçoit tout un lot de nouvelles assistances allant de simples “gadgets” à des fonctions renforçant l’aspect sécuritaire du véhicule. Mention spéciale au régulateur de vitesse adaptatif capable d’utiliser en plus du radar, les informations GPS dans le but de ralentir la voiture dans les virages serrés, ou encore de ramener la voiture sur la bande d’arrêt d’urgence en cas d’éventuel malaise du conducteur.
L’autre grosse nouveauté, c’est l’abandon du V6 au profit du six cylindres en ligne pour les motorisations diesel et essence. La cylindrée reste inchangée, mais la berline gagne en équilibre et se prépare pour la version hybride, qui devrait arriver d’ici quelques mois. Bien entendu, les V8 restent de mise pour la S500 et la S63 AMG, au même titre que le V12 pour la 65 AMG. “Notre” S400d embarque donc ce tout nouveau bloc, qui développe ici une puissance de 340 chevaux pour un couple phénoménal de 700 Nm. Comme pour les autres motorisations, la puissance est gérée par l’excellente boîte automatique 9G-Tronic à neuf rapports. En plus de se montrer agréable à l’ouïe – du moins pour un Diesel – le “line six” se montre vigoureux et généreux en relances sur toutes les plages de régime. De plus, ce dernier affiche des consommations de l’ordre de huit litres aux 100 kilomètres en mixte, voire sept litres sur autoroute.
A son bord, naturellement, le luxe est présent jusque dans les moindres détails, à commencer par la qualité des matériaux, mais également par l’ambiance très “cosy” qui y règne. A l’avant, le conducteur bénéficie d’un double écran qui officie comme compteur et comme système multimédia. Ce dernier se pilote au moyen de capteurs tactiles présents sur le volant ou par la classique molette tactile que l’on retrouve dans la plupart des Mercedes. Malgré une intuitivité parfois inexistante, le système multimédia se montre très efficace, surtout lorsqu’il est connecté aux services MercedesMe, qui permettent au conducteur d’interagir avec le véhicule à distance en utilisant son smartphone. A l’arrière, les passagers sont tout aussi choyés qu’à l’avant. Ils bénéficient des sièges massants, chauffants et ventilés, ainsi que de la télévision, ne pouvant être pilotée que par une télécommande. En retournant sur les places avant, le conducteur et le passager bénéficient de l’option “Active Seating”, qui, comme dans le SL (lire l’essai ici), va gonfler les flancs des sièges dans les virages afin de compenser les prises de roulis. Il nous aura fallu du temps pour s’y habituer, mais cette fonction s’avère très utile sur ce type de véhicule !
Du côté de sa cousine, la “7”, pas de diesel pour notre modèle d’essai, mais bien un bon gros V8 4.4l turbocompressé, développant ainsi une généreuse puissance de 450 chevaux pour 650 Nm de couple. Son 0 à 100 km/h est quant à lui annoncé à 4,5 secondes, contre 5,2 pour la Mercedes. Bien entendu, l’offre du constructeur s’articule toujours autour de motorisations variées allant de quatre à douze cylindres. C’est entre autres sur ce dernier point que la Série 7 voit ses ventes s’envoler (toutes proportions gardées) sur le marché du fleet, par rapport à la Classe S, qui ne propose actuellement que des six en ligne, des V8 ou des V12.
Proposée ici dans la couleur Individual Azuritschwarz, “notre” Série 7 repose sur une configuration du même acabit que celle de sa cousine de Stuttgart. Entendez par là que la quasi totalité du catalogue d’options y est représentée. La preuve avec un prix final qui n’est inférieur “que” de 12.000 € par rapport à la M760Li que nous avons pu découvrir l’an dernier.
En prenant place à bord, à contrario de la S, nous retrouvons une ambiance générale se rapprochant du reste de la gamme BMW. Entendez par là que le dépaysement et la sensation d’être à bord d’un véhicule hors-normes est mieux perçue à bord de la Mercedes. Très loin de nous décevoir, l’intérieur de la Série 7 manque à notre sens d’une petite touche d’originalité pour prétendre à égaler la belle étoilée. Néanmoins, cette sobriété plaira sans nuls doutes à un public différent.
C’est en terme d’agrément de conduite, que la BMW fait toute la différence. Bien que chaussée de pneus hiver – moins larges – elle se montre dynamique et sécurisante. Grâce à l’usage de carbone et d’aluminium pour sa structure, elle annonce un poids sur la balance inférieur à deux tonnes, la séparant de près de 150 Kg de l’autre modèle comparé. Avec un poids revu à la baisse, la 7, sous ses apparences de grosse routière, se montre à l’aise dans le cadre d’une conduite plus soutenue. De plus, le V8, couplé à un échappement à clapets, s’ouvrant dès l’activation du mode sport, dégage une sonorité presque digne d’une “M”. Côté consommation, la prestation est correcte avec une moyenne de 12,3 litres aux 100 kilomètres sur la durée du week-end.
Nous vous proposons maintenant de découvrir nos analyses pour différents aspects.
Confort
Rassurez-vous, peu importe le modèle choisi, la déception sur ce point ne peut pas être de mise. Dans les deux cas, les berlines sont de véritables palaces roulant parfaitement insonorisés. Néanmoins, le pack AMG présent sur la Classe S en plus des jantes 20 pouces engendrent un amortissement légèrement plus dur. Malgré cela, la Classe S nous aura véritablement conquis sur ce plan.
Technologie
Nonobstant le récent restylage de la Mercedes, qui bénéficie de toutes nouvelles technologies, la BMW reste à notre sens pionnière sur ce secteur. Nous regrettons un manque d’intuitivité et de fluidité sur le système multimédia de la S. Grâce à des fonctions telles que le Gesture Control, la Smart Key ou le nouvel écran tactile à l’avant, la Série 7 se démarque largement. Autre point positif en faveur de la bavaroise : La présence d’une tablette tactile à l’arrière qui permet de contrôler la plupart des fonctions de la voiture. Du côté des assistances à la conduite, les prestations se valent.
Tarif
Avec un prix de base débutant chez BMW à 82.100 € pour la version 725d contre 88.200 € pour la Classe S 350 d, l’avantage est en faveur de la marque à l’hélice. Malgré un prix catalogue relativement semblable pour nos deux modèles d’essai : 184.300 € pour la 750Li contre 173.100 € pour la S400 d, la Série 7 se “contente” de 59.000 € d’options, là où la Classe S dépasse sans difficultés les 77.000 € d’équipements optionnels.
Conclusion
On ne vous cache pas que, au sein de la rédaction, nous n’avons pas pu nous mettre d’accord sur celle qui ferait pencher notre coeur. Ayant chacune des qualités et des défauts qui leurs sont propres, le choix sera à faire entre la berline très confortable et réputée qu’est la Classe S ou celui de la Série 7, qui jouera les cartes de la simplicité et de la technologie de pointe.
Critère | Mercedes S400d | BMW 750Li |
Moteur | 6 cylindres en ligne | V8 |
Cylindrée (cc) | 2.925 | 4.395 |
Carburant | Diesel | Essence |
Puissance (chevaux) | 340 | 450 |
Nombre de rapports | 9 | 8 |
Couple | 700 Nm – 1.200/3.200 | 650 Nm – 1.800/4.500 |
Contenance du réservoir | 70 | 78 |
Volume coffre | 510 | 515 |
Poids à vide | 2.060 | 1.915 |
0-100 Km/h | 5,2 | 4,5 |
Prix de base (en Belgique) | 95.953,00 € | 125.810,00 € |
Prix présenté | 173.108,66 | 184.283,00 |
Montant des options | 77.155,66 € | 58.473,00 € |