En France, les écologistes du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) entendent bien s’attaquer de manière plus directe au secteur automobile, en vue de réduire les émissions de CO2 du parc auto français. Le parti avance d’ailleurs dans son programme que le secteur du transport est le seul dont les émissions de gaz ne diminuent pas, en prenant soin de “rappeler” qu’un décès sur cinq au niveau mondial survient à cause de la pollution de l’air.
Parmi les mesures présentées par le parti EELV, l’une d’entre elles consiste à réduire la vitesse des SUV (thermiques et électriques) à 90 km/h sur les autoroutes, afin de les placer à la même enseigne que les poids lourds. Cette mesure devrait ainsi concerner les véhicules de plus de 1500 kg. Là où le bât blesse, c’est qu’une limite de 1500 kg ne touchera pas que les SUV, avec des voitures devenant plus lourdes d’années en années, sans encore compter l’électrification du parc, également responsable de cette hausse de poids généralisée. A titre d’exemple, une Renault Zoe 100% électrique sera concernée par cette mesure, au même titre qu’une BMW 320d Touring ou encore qu’une Peugeot 508 berline.
S’il ne s’agit que d’un projet, rappelons tout de même que l’an dernier, la convention citoyenne pour le climat exigeait un passage de 130 à 110 km/h sur toutes les autoroutes de l’hexagone, et ce pour l’ensemble des véhicules. Envisagée par le gouvernement, cette proposition a finalement été rangée au fond du tiroir.
En revanche, un nouveau malus a été présenté l’an dernier. Il aura pour but de taxer plus lourdement les véhicules thermiques de plus de 1700 kg dès 2022, avec un supplément de 10€ pour chaque kg supplémentaire. Pour un véhicule de deux tonnes, ce malus s’élèvera donc à 3000€, en plus d’un éventuel éco-malus, quant à lui calculé sur base des émissions de CO2.