Depuis plusieurs années, nous pouvons assister à une refonte impressionnante de la gamme Mazda, animée par un désir d’uniformiser les technologies et l’image de marque au travers de ses modèles. Après une introduction réussie des Mazda3 et CX-30, Mazda nous a dévoilé son CX-60, conçu pour se faire une place sur le segment des SUV premium de milieu de gamme, tels que les Volvo XC 60, BMW X3 ou Jaguar F-Pace.
Reposant sur une nouvelle plateforme nommée PMA (pour Premium Multisolution Architecture), ce nouveau CX-60 est le premier modèle Mazda à se doter d’une motorisation plug-in hybride, fiscalement attrayante pour la clientèle professionnelle. Pour les plus gros rouleurs et aficionados du diesel, deux motorisations sont également proposées, reposant sur un même six cylindres en ligne de 3,3 litres de cylindrée.
La “petite” version diesel que nous essayons dispose d’une transmission à deux roues motrices (arrière) et d’une puissance de 200 chevaux. L’autre variante plafonne quant à elle à 254 chevaux et est associée à une transmission intégrale.
Du côté de la PHEV, Mazda joue de nouveau la carte de l’originalité en l’équipant d’un quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres de cylindrée, couplé à un moteur électrique, pour une puissance cumulée de 327 équidés et une autonomie électrique flirtant avec les 70 kilomètres.
Comme à son habitude, Mazda nage à contre-courant lorsqu’il s’agit d’innover en matière d’économies d’énergie. Chez Mazda, on ne parle d’ailleurs pas de down sizing, mais de right sizing. L’idée finale étant de dimensionner correctement les motorisations pour les véhicules, en englobant l’économie d’énergie et sa fiabilité sur le long terme. En partant de ce postulat, il a été jugé utile de proposer une motorisation diesel peu conventionnelle à ce CX-60. Il faut dire qu’avec ses plus de 1900kg, la présence d’un moteur coupleux sous le capot apparait comme une évidence.
Assisté par une hybridation légère, ce moteur est en mesure de mouvoir l’imposant SUV de manière dynamique tout en limitant fortement sa consommation de carburant. Déjà apte selon Mazda à répondre aux futures normes Euro, ce bloc a été homologué avec une consommation WLTP de 4,9 litres aux 100 kilomètres et un rejet de CO2 de 127 grammes par kilomètre parcouru (pour la variante de 200 chevaux). Malgré une puissance mise au service du rendement, le SUV expédie le 0 à 100 km/h en 8,4 secondes.
Dans la pratique, durant une semaine d’essai, constituée de 852 kilomètres parcourus, dont 200 sur autoroute, notre consommation s’est figée sur 5 litres aux 100 kilomètres, sans chercher à battre des records.
Visuellement, le CX-60 se montre massif et distingué, tout en conservant un look dynamique, nous rappelant, sous certains angles, une certaine Jaguar F-Pace, avec laquelle il partage des mensurations équivalentes. L’esthétique extérieure peut-être agrémentée de jantes allant de 18 à 20 pouces, en optant pour l’une des quatre finitions proposées : Prime-Line, Exclusive-Line, Homura et Takumi. Les deux dernières finitions proposent en outre de nombreuses options mais surtout la suppression des passages de roues et bas de caisse en plastique noir. Un pare-chocs plus agressif leur permet également de se distinguer des Prime et Exclusive Line.
A son bord, notre CX-60 Homura fait honneur à la réputation des voitures japonaises. Nonobstant un design simple et efficace, on s’aperçoit qu’un grand travail a été apporté pour l’équiper de matériaux robustes et bien assemblés. Nous apprécions par ailleurs le maintien des boutons “physiques” pour les commandes de climatisation, trop souvent intégrées dans les systèmes multimédia à l’heure actuelle. Le poste de conduite est complet et épuré. Les fonctions du volant sont intuitives et le compteur digital fournit toutes les informations utiles, sans pour autant noyer l’utilisateur d’informations facilement accessibles sur le grand écran du système multimédia.
Côté habitabilité, le CX-60 n’est pas en reste. Si l’arrière aurait pu profiter d’un peu plus d’espace, Mazda a fait un compromis pour proposer un coffre de 570 litres, soit bien plus volumineux que ceux des modèles concurrents cités plus haut. Pour autant, votre serviteur d’un mètre quatre-vingt-cinq ne s’est jamais senti à l’étroit à l’arrière.
A la conduite, “notre” CX-60 se montre plutôt polyvalent. Avec un amortissement ferme, mais efficace, il évolue sur autoroute comme un salon roulant. Le moteur autorise de très bonnes reprises et une grande souplesse de conduite. Sur les magnifiques sinueuses accidentées belges, nous découvrons un SUV plutôt dynamique, contenant bien les prises de roulis, malgré un poids important. Notre seul point noir ira vers l’association boite/moteur, et surtout au système de roue libre, générant occasionnellement des à-coups peu agréables.
En Belgique, le Mazda CX-60 est commercialisé à partir de 50.000 €. En optant pour une version semblable à celle de notre modèle d’essai (Homura), le prix catalogue est de 56.590€. A ce tarif, il sera difficile, voire impossible, de trouver équivalent ou mieux sur le marché.
Préparation esthétique du véhicule essayé en partenariat avec AM-Detailing, la boutique de produits et accessoires de detailing auto/moto.