Présentée au Salon de Los Angeles 2018, la Mazda 3 de quatrième génération a été marquée par une refonte visuelle et technologique bien méritée, ainsi que par l’arrivée sur le modèle de l’innovante motorisation du constructeur nippon, nommée Skyactiv-X.
Fortement inspirée du concept Kai, dévoilé en 2017, cette nouvelle Mazda3 se différencie par un montant arrière plus incliné, ainsi que par une face avant légèrement repensée. Visuellement, elle peut se targuer d’un look aguicheur et exclusif, à l’heure où la plupart des compactes semblent sortir des mêmes bureaux de développement.
En terme de dimensions, la compacte rend un centimètre à la précédente génération, avec une longueur de 4,46m. Également un peu plus basse, elle perd donc quelques litres d’espace de stockage dans le coffre, avec 358 litres, contre 364 auparavant. En dehors de cette petite perte d’espace, les occupants sont choyés dans un nouvel habitacle, mieux fini et largement suffisant pour transporter une petite famille en tout confort.
Le conducteur et son passager peuvent constater une planche de bord entièrement repensée, abritant un nouveau système multimédia, et une instrumentation de bord mi analogique, mi numérique. Toujours en comparaison à la précédente génération, nous apprécions l’apparition de nouveaux réglages de position pour le volant, ainsi qu’un levier de vitesses mieux placé sur la console centrale. De plus, la finition globale respire la qualité. Enfin, la vitre arrière, plus plongeante qu’auparavant, ne pénalise pas outre mesure la visibilité arrière.
Côté multimédia, le nouveau système Mazda Connect offre une bonne fluidité et des fonctions étant dans l’ère du temps. Sa gestion est déléguée à une molette, placée à portée de main du conducteur et du passager, au centre de la console centrale. Pour les utilisateurs de smartphones récents, il est désormais possible d’utiliser les surcouches Android Auto et Apple CarPlay, via une connection USB.
Conçu pour tenter de démontrer au monde que les motorisations thermiques ont encore un avenir, ce nouveau moteur repose sur un mode de fonctionnement complexe, développé en interne, chez Mazda. Il se différencie d’un moteur essence classique par un taux de compression beaucoup plus élevé. Sa particularité est donc d’associer un allumage par bougie à un allumage par compression, comme les moteurs diesel. Grâce à cela, le bloc moteur est capable d’utiliser l’une ou l’autre méthode, sur base de nombreux critères. Sous le régime nécessaire au déclenchement de l’auto-allumage, la combustion est produite par la bougie. En cas d’auto-allumage, la bougie n’est utilisée que pour créer une micro-combustion, permettant d’augmenter la température et la pression, afin de déclencher l’allumage.
D’après Mazda, cette nouvelle technologie permet à son moteur de réduire sa consommation de 25% en comparaison à un Skyactiv-G de même puissance. Dans le même temps, ce nouveau bloc moteur dispose de plus de couple.
Dans la pratique, cette technologie permet de passer sous la barre des 5,5l/100km en adoptant une conduite coulée, sur autoroute, bien que notre essai se soit soldé sur une moyenne de 6,5l. Une note honorable pour un moteur, qui, rappelons-le, ne fait pas appel au turbocompresseur !
La transition entre les deux modes de combustion est quasi imperceptible. En revanche, et Mazda ne trompe personne en l’avouant, ce moteur n’est pas le bloc le plus dynamique proposé au sein de la marque. Si sa sonorité demeure très agréable et qu’il dispose d’une bonne souplesse, il aura tendance à moins bien encaisser les relances à haut régime. Comme Mazda le dit si bien, ce bloc à finalement pour objectif de se rapprocher du mode de fonctionnement d’un moteur diesel. Heureusement, le quatre pattes dispose d’un couple de 224 Nm, permettant de récupérer de l’agrément. La boîte de vitesses dispose quant à elle d’un étagement très long.
Derrière le volant, la boîte offre cependant un feeling très sportif, avec un levier au débattement court, et bien positionné. Bien que chaussée de pneus hiver, le châssis met en confiance et se montre docile. La direction, nette et précise, offre quant à elle un bon ressenti. Contrairement aux stars du segment, la Mazda3 permet à son conducteur de n’être aidé que par quelques assistances élémentaires, loin d’être envahissantes.
Au niveau des tarifs, l’offre de la Mazda3 débute à partir de 24.290€ en Belgique pour la hatchback. En optant pour la fameuse version SkyActiv-X en version sport, notre modèle d’essai est facturé 33.700€. Il s’agit donc d’un prix relativement correct, en partant du principe que certaines compactes européennes dépassent maintenant la barre des 40.000€ sans trop de difficultés…
Et si…
Cette Mazda3 Skyactiv-X prouve qu’il reste possible d’acheter une compacte au look exclusif et misant sur des motorisations novatrices, il reste dommage de constater que cette initiative restera bloquée en Wallonie par une taxation très peu favorable…