Présentée en 1989 au salon de Chicago, cela fait déjà plus de 25 ans que la Miata, arpente nos routes. Le cahier des charges était simple : concevoir une voiture ludique et à faible prix. Le succès fut immédiat et n’a pas tardé à faire de la Mazda MX-5 le roadster le plus vendu au monde depuis le début de sa carrière. La dernière diva saura-t-elle en revenir à la recette de ce qui a fait son succès immédiat ?
Sur le papier, les chiffres de la Mazda MX-5 n’ont pas de quoi impressionner. Les motorisations sont toujours aussi modestes : deux 4 cylindres de 1,5 litre et 130 chevaux ou 2 litres et 160 chevaux. Notre mouture du jour est équipée du petit 1,5l. Cela paraît faible mais la nouvelle MX-5 est plus légère et plus courte de 12cm par rapport à sa devancière. Sur la balance, cela se mesure avec un gain de masse de 97 kg! De quoi la rapprocher de l’originale!
Après s’être laissé tomber dans le siège conducteur – opération qui réclame tout de même un peu de souplesse lorsque la capote est en place – le petit 4 cylindre, dénué de toute suralimentation, se réveille dans une sonorité ronflante. De quoi se dessiner directement une banane sur le visage. Les commandes sont idéalement disposées avec une boite irréprochable se maniant d’un simple mouvement de poignet, un pédalier enclin au talon-pointe et un confort de suspension préservé ! On remerciera sur ce point la légèreté de la Mazda MX-5.
Il y a pourtant quelques reproches. La molette qui commande l’écran central tombe littéralement sous le coude. Un changement de rapport donne aussi droit à un changement de station radio. Pratique ? Non, pas vraiment. La direction est trop floue en son point milieu et manque de consistance. L’habitacle lui, se veut riquiqui. Du coup, il conviendra difficilement à une personne dépassant le 1m85 ! Un passager de presque deux mètres ? Prévoyez d’enlever la capote. Mais encore, il risque de ne pas apprécier le voyage les jambes recroquevillées et dans le tableau de bord. La faute à un bossage dans le plancher pour donner plus d’espace à la transmission. Mais soyons heureux, de l’autre côté de la Manche, ce sont les conducteurs qui doivent endurer cette bizarrerie.
Hormis ces petites ombres au tableau, la Mazda MX-5 est un régal ! Le moteur grimpe de façon linéaire dans un grondement agréable jusque 7.500 tr./min. pour y délivrer toute sa vivacité. Cette MX-5 se conduit à l’ancienne, en restant haut dans les tours. Grace à la position centrale avant du moteur et un habitacle positionné sur le train arrière, la répartition des masses idéale de 50/50 en fait une voiture vraiment ludique et facile !
L’équipement ne fait pas dans la démesure et nous sommes loin de l’univers d’une Mercedes S500 Coupé essayée dernièrement. La MX-5 se contente de l’essentiel. La capote manuelle, très simple d’utilisation, s’ouvre et se referme d’une seule main et n’a rien à envier à une capote électrique. En moins de 5 secondes vous aurez, au choix, enlevé ou remis votre couvre-chef ! Rien à voir avec l’Alfa Roméro 4C Spider. Grace aussi à l’utilisation d’acier à haute résistance pour la conception du châssis, la Mazda MX-5 reste sous la barre des 1000 kg ! Et cela se remarque à la taille des freins tout simplement ridicule pour une sportive mais bien suffisante pour ce jouet! Au rayon gadgets, on aurait pu craindre que les appuie-têtes avec haut-parleurs intégrés nous cassent la tête. En réalité il n’en est rien, et ceux-ci fonctionnent parfaitement en combinaison avec les haut-parleurs des portières. Bien vu donc!
Dans l’ensemble cette nouvelle Mazda MX-5 « nd » affiche bien des qualités, mais conserve surtout ce qui a fait le succès de la première génération « na ». Et à ce prix-là, difficile de trouver un équivalent offrant le même rapport prix/plaisir au volant. Un peu le même genre que la Subaru BRZ en moins vieillot, et surtout cheveux au vent.
Et si…
… la Mazda MX-5 était la voiture plaisir de cette année 2015 ? Cette nouvelle génération représente bien l’essentiel du plaisir de conduite, surtout dans cette légère version 1,5 litres. Pour un prix débutant à moins de 25.000 euros, on ne peut dire que oui !