Afin de se rapprocher de ses objectifs en matière de réduction d’émissions de CO2, l’Union Européenne s’est prononcée aujourd’hui sur le sort des véhicules thermiques. Au terme de cette journée de discussions, une proposition d’interdiction de vente de véhicules neufs thermiques sur le territoire pour 2035 a été évoquée.
Selon les études menées sur le sujet, une telle décision pourrait réduire les émissions de CO2 du continent de 15% en moins d’une année. A l’heure actuelle, les seuls véhicules qui peuvent répondre à cette nouvelle norme du “zéro émissions” sont alimentés exclusivement à l’électricité. De cette manière, même les véhicules hybrides devraient disparaitre des concessions d’ici 2035.
Rappelons tout de même qu’aucune décision fixe n’a encore été prise sur le sujet car plusieurs pays producteurs (d’automobiles) comme l’Allemagne, la France, l’Espagne ou l’Italie craignent de lourdes répercussions sur l’emploi et le secteur automobile dans son ensemble. De leur côté, les constructeurs pointent du doigt le manque de bornes et autres solutions de recharge en vue d’une utilisation massive du véhicule électrique, sans encore compter la production électrique, qui devra peu à peu se passer de l’énergie nucléaire. Fin 2020, le territoire de l’U.E. comptait 260.000 points de recharge publique, dont 70% d’entre eux sont situés en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. L’Union Européenne s’engage cependant à dynamiser ce point pour atteindre 1 million de points de charge en 2025 et 3,5 millions pour 2030.
En 2020, l’Union Européenne avait déjà frappé un grand coup en mettant en place un plafond moyen de 95 grammes de CO2 par kilomètre parcouru aux constructeurs pour l’ensemble de leurs ventes annuelles. Ce plafond sera rabaissé de 15% en 2025 et de 37,5% en 2030.