Celle qui nous occupe aujourd’hui est la même que sur toutes les affiches publicitaires pour la Smart Fortwo Cabrio : carrosserie jaune, et contours en gris anthracite. Aux jantes près, puisque « notre » finition Prime se passe des jantes de 16’’ des versions haut de gamme Proxy. Une petite puce jaune dans la ville toute grise fait toujours du bien.
L’intérieur de la Fortwo fermée Edition#1 était pour le moins coloré, ici on ne retrouve que du noir et du gris. Le tout en plastique s’il vous plait. Avec des couleurs la présentation faisait plus bel effet. Et puis, surtout il y a ce levier de la boite de vitesse automatique. Que dire, sinon que le levier de la boite manuelle est en apparence bien plus cossu. En règle général, le haut de l’habitacle est plus agréable à l’œil que le bas. L’écran du système multimédia porte la signature Renault (la Twingo est un clone de la Fortwo), mais ne souffre pas de la critique. À ce niveau il est rare d’en retrouver un si grand.
Sous le capot, ou plutôt sous le coffre, c’est un petit trois cylindres 999cm³ mais sans turbo. Résultat : 71ch et 91Nm. Logée non loin de là, c’est la boite de vitesses automatique Twinamic. Enfin, disons plutôt robotisée. Elle est de série, car la Smart Fortwo Cabrio ne laisse pas le choix, et fait une croix sur la boite manuelle. Par le passé, cette boite a eu mauvaise réputation. Mais depuis, elle fait des progrès. Fini l’effet chameau lors des montées de rapports. Douceur est devenu son maître mot. Tellement, que lenteur est arrivée en renfort pour combattre réactivité. Rétrograder au freinage ? À moins de passer de 100km/h à 0, c’est un fait rare. Du coup, la solution consiste à jouer du levier pour rétrograder.
Là, la Smart redevient la petite puce des villes, capable d’esquisser un sourire sur les visages de par la sensation de légèreté que sa conduite procure. Aussi bien au propre qu’au figuré. Déjà qu’elle n’est pas lourde. Mais aussi parce qu’elle est tellement facile, que rouler en ville devient un plaisir. Surtout cheveux au vent, sous un soleil de printemps. En un claquement de doigt elle fait demi-tour, un deuxième et elle entre au chausse pied dans la place de parking dont personne ne voulait car trop petite. Merci la caméra de recul (oui oui) et les 2,69m de long.
Au cœur de la ville la Smart Fortwo Carbio fait des jaloux. Pourtant elle a des défauts. L’un d’eux est le stop&start aussi réactif que la boite Twinamic, si pas pire. Une fois que le moteur s’est arrêté, à la manière d’un vieux tracteur diesel qu’on doit étouffer en coupant l’admission d’air, quelques frayeurs sont à prévoir lorsqu’il met du temps à se réveiller et que le tram arrive. La solution : désactiver le stop&start. Du coup, à chaque arrêt on encaisse les vibrations du trois cylindres. Toute la voiture vibre, ce serait presque un massage.
Autre défaut, autre massage : la suspension n’est pas des plus clémentes. Mais amortir correctement un si petit cube est une tâche ardue. Il faudrait plus ferme pour le comportement routier, mais plus souple pour le confort. L’insonorisation est presque inexistante, puisque la capote est très fine. Et puis, pour clore le chapitre des doléances : les portes gobelets de la console centrale taillent XXS. Pas moyen d’y faire rentrer un smartphone récent. Direction les portières du coup. Ou alors, c’est le filet derrière les sièges.
Tant que la ville n’est pas trop encombrée, et avec un peu de maitrise de la conduite éco, la consommation reste sous les 5,8l/100km. En revanche, lorsque la circulation est dense, les 8,0l/100km sont facilement atteints. Mais dans ce cas-là, aucune voiture n’a vraiment la recette miracle. Enfin, en roulant tranquillement en dehors de la ville, l’appétit de la puce se réduit à moins de 5,0l/100km. Sur autoroute c’est une autre affaire puisqu’elle tète pas loin de 6,5l/100km à 120km/h. Oubliez l’autoroute, la Smart Fortwo Cabrio sait le faire mais n’y est pas à son aise. Son domaine à elle c’est la ville. Et on la retrouve plus souvent dans les quartiers huppés car le jouet a son prix, et il est plutôt du genre Tupperware : cher pour du plastique, mais pratique.