Le duel annoncé était plutôt intéressant ; celui-ci devait opposer François Duval et le pilote de rallye le plus en vogue actuellement : Thierry Neuville. Cependant, après quelques petits kilomètres, Duval était déjà contraint à l’abandon. La cause : la mécanique et plus particulièrement l’accélérateur de la Ford Escort.
Ce n’est un secret pour personne, ces “grand-mères” – pour reprendre la citation de Bruno Thiry – sont plus fragiles et ont plus d’âge dans les roues que les voitures de dernière génération, ou du moins de génération plus récente.
Les Legend Boucles ont à nouveau réuni la grande foule du rallye belge, les spectateurs étrangers nostalgiques et avides de travers étaient aussi présents en masse à Bastogne pour voir de belles autos et des pilotes dont la renommée n’est plus à faire ; parlons ici de Neuville bien entendu, Munster vainqueur de la dernière édition, Patrick Snijers, Renaud Verreydt, Vandewauver, Yves Matton et bien d’autres… N’oublions surtout pas le grand retour de Larry Cols derrière un volant de voiture de rallye après son tragique accident d’il y a quelques années.
Le vice-champion du monde des rallyes a tout simplement géré sa course de fond en comble. Un sans-faute en somme puisqu’il a remporté 18 spéciales sur… 18 ! Etant débarrassé d’un Duval dès la première spéciale, il a juste fallu conserver un bon rythme, ce qui n’est pas le plus compliqué pour un actuel pilote de WRC par rapport à d’autres pilotes roulant plus occasionnellement. Notons aussi que Duval était reparti mais est à nouveau sorti ce matin dans les bois bastognards.
Les différences de résultats aux Legend Boucles ne se comptent pas directement en secondes comme nous en avons l’habitude mais en points, celui en ayant le moins étant déclaré vainqueur. Nous pouvons voir ceux-ci comme des “malus” comptés en fonction de différents paramètres dont les retards au pointage qui coûtent relativement cher aux équipages…
Bernard Munster, directeur du team qui a aligné Thierry Neuville cette année signe une deuxième place au classement final (+ 406 points) alors qu’un bien connu Patrick Snijers en accuse 505 de retard lors de la montée sur la troisième marche du podium.
Dans le top 10, nous avons, de la quatrième à dixième place, Kenis, Delhez, Bouvy, Jansen, Mourgues, Caprasse et Pearcey. Le premier de la famille des “Glaude” et certainement aussi le premier véritable local occupe la onzième place sur Volvo 144S.
Pas de réelle surprise mais une belle course tout de même avec ces véhicules “de légende.”