Ce mastodonte au look futuriste est loin de passer inaperçu. Avec des cotes légèrement supérieures à celle d’une BMW X5 et un peu plus petites que celle d’un Audi Q7, vous l’aurez compris, Lexus ne vient pas pour figurer.
Nous profitons de notre présence aux essais des Blancpain GT Series au circuit Paul Ricard pour tester le RX sur autoroute et en route de montagne.
Première surprise pour rejoindre les autoroutes françaises : la consommation ! Quasiment douze litres aux 100 kilomètres et ce en n’utilisant que le mode éco.
Les autoroutes approchent, on active le cruise control, et là, après quelques centaines de kilomètres ; re-surprise. On comprend dès lors qu’elle ne descendra pas en dessous des 10 litres. Une nouvelle pas spécialement jouissive au vu des prix de l’essence à la pompe. Pompe que vous risquerez de voir souvent avec les 560 kilomètres d’autonomie qu’affiche l’ordinateur de bord.
Proposé uniquement en version essence et plug-in hybride, on ne peut ici que déplorer l’absence d’un bloc diesel dans la gamme. Une boite à huit rapports, devenue monnaie courante chez les autres constructeurs aurait également été la bienvenue histoire de diminuer la consommation sur autoroute, qui est inconcevable pour une voiture moderne. Juste à titre de comparaison, nous étions parvenus à descendre la consommation à 9,2l sur notre essai de la Mercedes-AMG C63s, qui embarque un V8 Bi-turbo de 510 chevaux. Vous comprendrez donc notre étonnement.
En dehors de ce gros point noir, le RX est très agréable à conduire. Les matériaux utilisés respirent la qualité, et l’ergonomie de l’habitacle et des systèmes embarqués est très satisfaisante. Juste un autre petit regret concernant le cruise control qui n’utilise pas les freins. On se retrouve donc souvent à 3500-4000 tours/min à l’amorce d’une grosse descente. Bref, encore une chose qui pourrait être améliorée, toujours dans un but de réduire la consommation.
On arrive maintenant dans le Var. Il est temps de quitter l’autoroute pour s’engouffrer dans les petits villages et les routes sinueuses. Sans grosses surprises, le RX 200t, avec ses 2 tonnes à déplacer, n’est clairement pas sur son terrain de jeu. Les suspensions très molles nous donnent la sensation d’être à bord d’un bateau. Alors qu’un BMW X5 par exemple vous offrira un comportement plus sportif, la Lexus privilégiera le confort en toute situation, ce qui s’avère très agréable au quotidien, sauf si vous aimez de temps en temps prendre un peu de plaisir au volant.
Proposé à un tarif de 55.000 euros pour la finition de base, le RX vient se positionner sur le plan financier à côté des BMW X3 et Audi Q5. Il se situe cependant au niveau des SUV haut de gamme des constructeurs précédemment cités. Équipé de la finition “Executive”, notre modèle d’essai embarque une grosse partie du catalogue d’options, de quoi parfaitement justifier l’augmentation de prix de quasiment 8500 euros.
Et si…
… Lexus pouvait nous proposer une déclinaison diesel et une voiture plus efficiente, les amateurs de conduite confort et luxueuse n’auraient plus à hésiter.