Extérieurement, impossible de la confondre avec une AMG GT normale. Et pour cause, outre un kit aérodynamique agressif, l’AMG GT R s’équipe d’une calandre directement reprise de l’AMG GT3, plus large et à lamelles verticales. Elle est aussi plus large que les modèles normaux : 46mm à l’avant et 53 à l’arrière. Un arrière qui intègre désormais une sortie d’échappement centrale, en plus de deux sorties cachées dans le nouveau diffuseur. Et puis, à moins d’être daltoniens, vous n’avez pas loupé le vert qui rappelle le surnom que Mercedes a donné à son AMG GT R. On vous laissera par contre seuls juges quant au look global.
Tempête à l’admission
Ce qui, nous, nous intéresse le plus c’est la technique qui se cache en dessous de la robe. Niveau moteur, le V8 4,0l Biturbo reçoit un nouveau volant moteur plus léger pour moins d’inertie. Il est également plus soufflé dans les bronches par les deux turbos, qui passent de 1,2bar à 1,35bar. Résultat : 585ch et 700Nm. C’est 75ch de plus qu’une « S », et même 122 de plus que la « GT tout court » que nous avions essayé. De quoi revendiquer 3,6s pour le 0 à 100km/h, et 318km/h de pointe.
Aéro active
L’AMG GT R inaugure l’aérodynamique active, avec une plaque en dessous du moteur, qui descend de 40mm en mode « RACE » pour augmenter l’effet de sol, comme sur les F1 avant que cela ne soit interdit. D’autres flaps en bas de la calandre peuvent s’ouvrir pour diriger le flux d’air, toujours dans le même but. Gain annoncé : 40kg d’appui en plus à 250km/h, et un ressenti plus précis dans la direction. Au total, la Mercedes-AMG GT R bénéficierait de 155kg d’appui supplémentaire que ses sœurs normales à pleine vitesse.
La roue tourne
Les voies plus larges de 46mm à l’avant et 53mm à l’arrière devraient déjà à elles-seules améliorer la stabilité en courbe de l’AMG GT R. Mais Mercedes leur ajoute les roues arrières directrices (jusqu’à 1,5°) pour encore plus d’efficacité. Obligatoirement, la suspension est revue, et se veut plus orientée pour un usage piste. Même si la suspension pilotée est toujours au programme pour s’adapter aux situations.
Signaux de fumée
Et pour pouvoir bien s’amuser au volant, un réglage du contrôle de traction sur neuf niveaux est repris de la version GT3 de course. Pour pouvoir l’utiliser, il faut désactiver l’ESP. Les pneus arrière risquent de vite partir en fumée, mais ce n’est pas nouveau chez AMG. À croire que les monstres d’Affalterbach peuvent communiquer par signaux de fumée.
Weight Matcher
Malgré tous ces ajouts technologiques, AMG parvient à maintenir le poids 15kg en dessous d’une GT S, avec 1630kg annoncés. Entre autre via le freinage carbone-céramique de série, qui économise à lui seul 17kg, mais se passe encore d’étriers fixes à l’arrière. Étrange sur une bombe de cette trempe. L’habitacle reçoit des sièges baquets plus léger, mais les sièges AMG Performance peuvent être choisis sans supplément, sauf peut-être quelques kilos.
Les premières livraisons auront lieu au printemps 2017.