Le quatrième round des Lamborghini Blancpain Super Trofeo déroulait le week-end dernier son impressionnant plateau de 50 Lamborghini rutilantes en lever de rideau des Total 24 heures de Spa.
De retour à la maison au volant d’une des machines du Leipert Motorsport, il va sans dire que Sarah Bovy attendait ce rendez-vous spadois avec beaucoup d’espoirs.
“Une course à domicile est toujours quelque chose de spécial, confie Sarah. Ayant grandi sur ce tracé mythique, je tenais vraiment à faire la différence ici. Mais appréhender ce circuit avec une Lamborghini de 620 chevaux n’a rien de facile, d’autant que mon équipier australien, Ben Gersekowski, y venait pour la première fois. Evidemment, les conditions météo ne nous ont pas aidés, nous avons eu de la pluie pendant la première séance d’essais libres, une piste séchante lors de la seconde… Avec tous les drapeaux rouges et changements de conditions, personne dans l’équipe n’avait une idée claire sur le set-up à adopter ou sur l’état d’évolution de la piste avant d’entamer la qualification.”
Un constat qui allait se confirmer durant l’exercice qualificatif, où Sarah ne parvenait pas à trouver suffisamment d’équilibre.
“Etant sortie la première durant les quelques premiers tours, mes temps étaient très bons, constamment dans le top 10. Mais soudain, à cinq minutes du terme, avec une piste en train de sécher rapidement, j’ai perdu tout mon grip et me suis rendu compte que mes pneus avaient surchauffé et que leur pression était beaucoup trop haute. Résultat ; nous avons fini à une décevante 33e place sur la grille. Heureusement, le jour d’après, dans des conditions plus sèches, Ben a fait mieux en qualifiant la voiture en 18e position pour la seconde course !”
Longues chacune de 50 minutes, avec un peloton acharné de 50 italiennes sur-gonflées sur une piste aux conditions changeantes, tout était en place dans les deux manches au programme pour donner du fil à retordre au duo de la Lambo #2 !
“Nous savions qu’il serait difficile d’obtenir un bon résultat en Course 1, et la sortie de la safety-car pendant quinze minutes n’a vraiment aidé dans cette tâche, déplore Sarah. Avec seulement quinze minutes à disputer durant mon relais, j’étais heureuse de confier la voiture en 17e position à mon équipier ! En remontant de la 33e place, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir sur la piste. Ben a ensuite confirmé son apprentissage rapide du circuit et a passé la ligne avec un gain final de huit positions sur notre place de départ.”
La seconde manche du week-end fut encore davantage chahutée. Après un départ fulgurant du pilote australien, la safety-car faisait à nouveau son apparition, cette fois-ci pendant plus de 25 minutes ! Il ne restait alors plus beaucoup de temps à Sarah pour grappiller des positions vers l’avant.
“Quand je suis monté dans la voiture, raconte Sarah, j’étais prête à me battre pour n’importe quelle position. Ben a connu un excellent départ mais n’a pu en tirer davantage avec l’interruption de la course. Je savais que j’allais devoir me battre pour un bon résultat. On s’est rendu compte que, dans notre classe PRO-AM, tous les pilotes ‘AM’ débutaient la course et à cause de la safety-car, nous ne pouvions pas creuser l’écart avec eux. Résultat, quand j’ai sauté dans la voiture, je me suis retrouvée contre tous les pilotes ‘PRO’.”
Au prix de belles batailles en piste, de quelques manoeuvres de dépassement assez chaudes et d’une gros travail d’équipe, la #2 franchissait le drapeau à damiers en 13e position, la septième dans la classe PRO-AM. Tout simplement le meilleur résultat cette saison du binôme Gersekowski-Bovy dans la série européenne !
“Je suis très heureuse du résultat final ! conclut-elle. Il prouve que nous sommes désormais capables de nous battre vers le haut, bien plus que lors des manches précédentes. Ici à Spa, face à 49 autres compétiteurs, nous avons montré que nous nous améliorons et apprenons constamment. Je me réjouis déjà d’être sur le Nürburgring !…”
Le prochain rendez-vous du Lamborghini Blancpain Super Trofeo Europe aura lieu le week-end des 17 et 18 septembres sur un autre tracé au nom empreint d’histoire ; le Nürburgring.