Alors que le terme SUV était considéré comme un sacrilège auprès du constructeur anglais, le succès rencontré par la concurrence avec ces véhicules surélevés a poussé les dirigeants à se pencher sur la question.
Avec pour objectif de conserver le dynamisme et la sportivité dégagée par l’ensemble de la gamme du félin, Jaguar a visé très haut en venant chatouiller – excusez du peu – le Porsche Macan, référence dans le segment dès que l’on parle de dynamisme. Et pour une première, on peut dire que le F-Pace est très réussi. Avec une gueule facilement identifiable, son énorme calandre ainsi que sa ligne parfaitement soignée, Jaguar a tapé fort, très fort.
A l’intérieur, on retrouve les codes de la marque. La classique molette pour le sélecteur de vitesses trône fièrement au centre de la console centrale, habillée d’un joli bois que l’on retrouve aussi dans les intérieurs de portières. Sur la planche de bord figure le grand écran tactile du système multimédia. Même si ce dernier semble encore souffrir de quelques bugs, surtout au niveau de la stabilité, le InControl se veut très réussi et ce aussi bien visuellement que par son ergonomie.
Voulant préserver le caractère dynamique de ses berlines et sportives, Jaguar a dû s’atteler à développer une voiture légère mais avec un châssis rigide. C’est sur base de ces critères que le constructeur a décidé de développer son châssis en aluminium. Pour palier à la rigidité et au manque de confort qui en résulte, le F-Pace dispose d’un empattement long de 2874mm qui profite à son confort mais aussi à sa tenue de route.
L’amortissement est quant à lui issu du coupé F-Type. Grâce à sa suspension à double triangulation, le SUV gagne encore en rigidité. Cette suspension permet également d’amenuiser l’effet bateau dans les gros virages.
La direction, ferme et précise, comme on les aime, nous donnerait presque l’impression d’être à bord d’une XF, figurant parmi les références de son segment. Le F-Pace s’annonce comme le compagnon idéal pour la plupart des types de terrains. Sur Autoroute, en campagne, dans les chemins de terre, rien ne semble le mettre à mal, même avec son « petit » quatre pattes de 180 chevaux et ses jantes 20″.
Toujours dans l’idée de gagner en sportivité, Les ingénieurs ont travaillé sur la position de conduite, également inspirée de leurs berlines. Les sièges en cuir très bien finis permettent en plus d’absorber efficacement le peu de roulis (pour un SUV) que prend la voiture dans les virages.
Point de vue consommation, « notre » F-Pace s’en sort avec une moyenne de 7,5l/100 km, ce qui le place dans une bonne position face à ses cousins teutons.
Décliné sous plusieurs motorisations allant du 4 cylindres 2.0l diesel de 180 chevaux au V6 suralimenté de 380 équidés, l’offre étendue permet au constructeur de cibler un public très large.
Au niveau du coffre, le F-Pace possède un volume de chargement de 650 litres, contre 500 pour son homologue de Stuttgart. Les passagers arrière bénéficient de beaucoup d’espace au niveau des jambes, ce qui rend la voiture très pratique pour un usage familial.
Et si…
… Et si Jaguar venait de créer le premier vrai concurrent du Porsche Macan? Pas encore à son niveau en terme de dynamisme, nous tirons néanmoins notre chapeau à Jaguar pour ce premier SUV, déjà très abouti!