Pour fêter les 40 ans de la Golf GTI, Volkswagen a décidé d’encore élargir son offre en proposant cette fameuse version Clubsport, qui a d’ailleurs été présentée comme une édition limitée dans le temps à l’époque. En effet, cet essai décalé n’a pas pour vocation de vous présenter un véhicule actuel, puisque le facelift de la Golf VII est arrivé entre-temps.
GTI, GTI Performance et maintenant GTI Clubsport, on pourrait presque s’y perdre ! Cette dernière, que nous avons la chance de pouvoir essayer, a eu pour but de ramener l’esprit sportif des Golf GTI d’Antan. En effet, là où les versions plus standard se sont embourgeoisées au niveau de leurs prestations, et, surtout de leur prix, la Clubsport permet au constructeur de proposer à nouveau une véritable sportive dans sa gamme.
Visuellement, notre Golf GTI Clubsport se distingue des versions standard par l’ajout d’appendices aérodynamiques disposés un peu partout sur sa carrosserie. Mention spéciale au diffuseur arrière, à l’imposant becquet et au pare-chocs avant revisité. A l’intérieur aussi, avec l’apparition de deux baquets signés Recaro. Au passage, ces derniers assurent un maintien optimal ainsi que, assez étonnamment, un niveau de confort plus que correct. Aucun maux de dos à signaler sur un trajet de 500 kilomètres.
Tirée par une cavalerie de 265 chevaux, toujours développée par l’habituel quatre pattes 2.0l turbo, “notre” Golf de la semaine profite d’un boost qui est actif entre le troisième et le sixième rapport, portant ainsi sa puissance à… 290 chevaux. Rien que ça ! Equipée dans notre cas de la boîte de vitesses DSG 6, il aura cependant fallu trouver cette information par hasard sur internet pour réellement se rendre compte qu’un boost était présent. La sensation aurait été certainement plus frappante avec une boîte mécanique classique.
Malgré cela, difficile tout de même de venir titiller les concurrentes telles que les Peugeot 308 GTi et autres Civic Type R. A l’exercice du 0 à 100 km/h, notre Golf met 6,3 secondes, contre 6 et 5,7 secondes respectivement pour les Peugeot et Honda.
En sortant des locaux de l’importateur, en plein centre de Bruxelles, notre première interrogation se porte sur la motricité. Autant de puissance sur les roues avant, est-ce réellement aisé à conduire ?
Avec la DSG, difficile de faire patiner le train avant, et c’est tant mieux. Néanmoins, votre serviteur aura trouvé la DSG moins plaisante sur cette Golf GTI que sur sa Polo 90 chevaux 1.4 TDI. A notre humble avis, le réglage de boite de la DSG se veut trop axé sur le confort, et cela a tendance à trop se ressentir quand on souhaite pousser la voiture dans ses derniers retranchements. Heureusement, il reste possible d’utiliser les palettes au volant. En dehors de cette impression plus personnelle, la DSG demeure parmi les meilleures boites de vitesses que nous avons pu tester.
Une fois le comportement de la Golf cerné, le différentiel autobloquant mécanique fait correctement son travail et promet une excellente tenue de route dans toutes les situations. Il ne nous aura manqué qu’un passage sur circuit pour vous confirmer celà à 100%. Sans grandes surprises, la compacte colle à la route et se faufile dans les virages sans la moindre difficulté. Avec la cavalerie présente sous le capot, on ne manque naturellement jamais de puissance et on profite d’agréables relances dans tous les cas de figure.
Grâce à son amortissement piloté, la Golf GTI Clubsport reste néanmoins une voiture exploitable au quotidien. En fonction du mode de conduite choisi (sport, confort, eco, individual), il est possible de tirer le meilleur parti de la voiture dans tous les contextes. En consommation, il vous faudra compter un bon 8l / 100km en roulant en bon père de famille, et deux ou trois litres en plus en ayant le pied droit plus lourd.
Question habitabilité, la GTI Clubsport se veut aussi pratique qu’une Golf VII classique. A la différence près que ses sièges baquets, plus fins que des sièges classiques, permettent aux passagers arrière de gagner quelques centimètres au niveau des jambes.
Nous vous en parlions plus haut, la Golf GTI s’est embourgeoisée, et pas qu’au niveau de son comportement plus sain. Pour la Clubsport qui vous est présentée ici, il vous faudra tout de même débourser une somme avoisinant les 44.000 euros. La Clubsport S, même si le prix exact reste incertain, tournait aux alentours des 50.000 euros neuve, pour une côte en occasion portée maintenant aux alentours des 65.000 euros.
Justement, en parlant de la Clubsport S, La maison D’Ieteren nous a également permis de la tester sur une semaine… Ici, la puissance est portée à 310 chevaux et la DSG a été troquée contre une bonne vieille boîte six manuelle comme on les aime. Rappelez-vous, cette dernière a détenu jusqu’à ce qu’il y a quelques mois, le record du tour sur la Norschleife dans la catégorie des tractions. Complètement vidée à l’arrière, elle gagne de précieux kilos par rapport à la Clubsport initialement testée. L’échappement a été retravaillé et pétarade à chaque passage de rapport et à chaque décélération. Un pur régal ! En terme de conduite sur route, les 45 chevaux supplémentaires se ressentent indéniablement et rendent la voiture beaucoup moins abordable que sa petite soeur en terme de pilotage. Une fois le mode confort activé, les clapets se ferment et l’accélérateur s’adoucit, rendant la compacte beaucoup plus docile et polyvalente.
Malheureusement, la Golf GTI Clubsport S se fait de plus en plus rare à l’achat. La seule qui était présente en Belgique appartenait à l’importateur et portait la référence 400/400.
Et si…
Cette version Clubsport permettait de se rapprocher un peu plus des Golf GTI d’antan ? Certes moins joueuse qu’auparavant, elle gagne cependant en efficacité, et, surtout, en sécurité. What else ?