Bon, on vous l’accorde, nous aurions pu choisir quelque chose de plus abordable, mais à nos yeux, rêver fait partie de cette belle passion qu’est l’automobile. Et autant dire qu’il y a de quoi rêver ici. Fraîchement restylée, “notre” AMG GT C de la semaine arbore ainsi une toute nouvelle calandre, issue directement de la version GT3, qui évolue sur la scène internationale des championnats GT. Un détail pour certains, un véritable changement pour d’autres. Nous nous rangeons plutôt du côté du second avis. Elle apporte en effet une touche d’agressivité qui est la bienvenue, en plus d’un trait qui la différencie nettement du reste de la gamme de la marque à l’étoile.
Rassurez-vous, la mise à jour n’a pas fait qu’apporter une nouvelle calandre. En effet, le moteur, toujours le 4.0l V8 bi-turbo du préparateur d’Affalterbach, a ici été gonflé à 557 chevaux pour un couple de 680 Nm, accessibles dès 1900 tours/min. Avec son cockpit quasiment ancré dans l’essieu arrière et avec son V8 judicieusement placé en position centrale avant, l’équilibre se veut presque parfait. En conduite sportive, cette architecture, avec les assistances activées, permet à la GT C de profiter d’une stabilité quasi parfaite, d’où sa réputation d’anti 911. Le train avant est littéralement collé à la route et est très difficile à mettre en difficulté. Propulsion oblige, c’est un peu différent pour l’arrière. En mode sport, la belle n’aura aucun mal à le faire partir, toujours sur le crochet des assistances et d’un différentiel à glissement limité directement issu de la version GT R. En mode Race, c’est une autre affaire, puisque la plupart des aides à la conduite disparaissent, transformant le roadster en une véritable machine à drift. Certes moins rigide que le modèle coupé et surtout plus lourde, la version roadster qui vous est ici présentée n’en perd pas pour autant son caractère sportif.
Finalement, ce qui plait sur cette AMG GT C Roadster, ce sont les deux facettes qu’elle est en mesure d’afficher. Parfaite pour une balade le dimanche sous le soleil, mais également parfaite pour envisager une sortie circuit, sans pour autant se montrer ridicule… Bien au contraire ! Grâce à la boîte automatique à sept rapports, les clapets actifs sur l’échappement et le contrôle de la suspension pilotée, partir pour un long voyage ne posera aucun soucis. Stricte deux places, il ne faudra cependant pas vous encombrer. En revanche, l’espace de l’habitacle vient se ranger au même niveau qu’une grosse berline.
Justement, venons-en à cet intérieur. Ici en blanc avec des détails noirs, il se marie parfaitement et offre un joli contraste avec la couleur extérieure gris mat. Les baquets signés Recaro offrent un excellent maintien latéral et concèdent malgré tout un niveau de confort suffisant que pour envisager une journée complète à son bord. A noter qu’ils demeurent chauffants et ventilés.
La console centrale, certes imposante, est recouverte comme d’habitude d’une multitude de boutons liés au comportement de la voiture et à la molette du système multimédia. Bien que très épurée et bien finie, elle manque toujours d’intuitivité à notre goût. Il faudra en effet s’y pencher quelques dizaines de minutes afin de bien cerner chaque fonction et de se rappeler de l’endroit où elles se trouvent. Naturellement, chez Mercedes-AMG, la finition est aux petits oignons, mais nous n’en attendions pas moins d’une voiture frisant tout de même les 200.000 euros.
A l’opposé du SL, qui possède un bouton d’ouverture du toit au niveau de la console centrale, sous un petit capot en cuir nappa, l’AMG GT se décapote grâce à un bouton situé au même endroit qu’une commande de toit ouvrant classique. L’ouverture est réalisable jusqu’à 50 km/h et est opérée en onze secondes. Les remous d’air sont très bien canalisés et permettent de rouler confortablement les cheveux au vent, même à haute vitesse. Le V8 offre une sonorité fabuleuse qui en ferait presque oublier les deux turbos qui sont disposés sous son capot. L’échappement “Performance” équipé sur notre modèle d’essai apporte également un charme non négligeable à la sonorité du roadster. Une option qui demeure obligatoire à notre humble avis sur cette voiture, tant il offre en polyvalence et en plaisir une fois le mode sport activé.
Toujours dans une optique de rendre la voiture la plus polyvalente et efficace que possible, la division AMG lui a intégré les roues arrière directionnelles de la GT R, qui braquent à l’opposé des roues avant jusqu’à 100 km/h afin d’accroître l’agilité. Une fois les 100 km/h passés, les roues prennent le même angle que le train avant afin de gagner en stabilité. Cela se remarque visuellement, puisque les ailes ont du être élargies de près de six centimètres pour accueillir le système.
Et si…
L’AMG GT C était le roadster ultime ? Sportif, élégant mais exubérant à la fois. Nous somme conquis. Il ne reste plus qu’à commencer à économiser…