La Mercedes-Benz Classe G (G pour Geländewagen, “tout terrain” en allemand) est commercialisée depuis 38 ans par la marque à l’étoile. Produit depuis ses débuts dans l’usine de Magna Steyr, à Graz en Autriche, ce baroudeur pur et dur a commencé sa carrière comme outil de travail avant de devenir une icône chic dans les lieux les plus branchés de la planète !
La version actuelle a gardé les traits de son ancêtre même si le véhicule a bénéficié de plusieurs facelifts pour correspondre aux standards haut de gamme de la marque. Et même si son comportement routier est dépassé dû à son châssis séparé et à ses essieux rigides offrant de grands débattements, ce véhicule est resté un vrai tout terrain avec des capacités exceptionnelles de franchissement, grâce notamment à une particularité assez rare. Il dispose en effet de trois blocages de différentiels de série, à l’instar de son “cousin” le Steyr-Puch Pinzgauer.
Cette success story aurait dû s’arrêter en 2007. Vieux de 27 ans, Mercedes avait prévu de le remplacer par le Mercedes-Benz Classe GL, une version allongée de 7 places du Classe M. Cette annonce a fait polémique car, pour beaucoup, ce 4×4 aux lignes anguleuses est mythique. Devant l’afflux de commandes résultant de cette annonce, Mercedes-Benz décida de prolonger sa carrière avec un nouveau facelift en 2007 (son troisième depuis 1979). Une sage décision de la marque allemande puisque le Classe G ne s’est jamais aussi bien vendu. En 2016, il a battu tous les records avec près de 20000 exemplaires.
Faiblement équipé et sous motorisé à ses débuts (alors disponible avec un 2,4 litres Diesel de 74 ch ou un 2,3 litres essence de 105 ch), le Classe G va monter en puissance au fil des années. Il verra même AMG se pencher sur son berceau puisqu’on voit apparaître en 2009 le G55 AMG qui sera ensuite suivi des G63 AMG et G65 AMG, ce dernier disposant carrément du V12 de la marque faisant de lui un cube digne d’accélérations de supercars !
En 2012, au salon de Los Angeles, Mercedes a présenté le concept Ener-G Force qui préfigure la future génération du Classe G de 2025. Les projecteurs de phares prennent la forme de la lettre G du nom du 4×4 mythique de Mercedes.
En 2013, Mercedes sort une version démentielle avec un pick-up surélevé doté d’une transmission 6×6. Cette version limitée, plutôt destinée aux déserts du Moyen-Orient, servira de base au G500 4×4² qui sera commercialisé quelques années plus tard. Ainsi doté le Classe G rappelle à tout un chacun qu’il est destiné à rouler hors des sentiers battus, et non pas sur les avenues parfaitement asphaltées des grandes villes…
Cette année, au salon de Genève, Mercedes-Benz a dévoilé le G650 Landaulet fabriqué par Maybach en version cabriolet. Elle reprend le V12 6.0 de la marque et développe 630 ch avec une valeur de couple de 1 000 Nm. Cette version ultra luxueuse mesure 5m34 de long et est limitée à 99 exemplaires. On parle d’un tarif dépassant les 400.000 euros.
En juillet, le Mercedes Classe G a franchi la barre des 300’000 unités produites ! Mercedes devrait, lors du salon de Francfort, dévoiler une toute nouvelle génération, sensiblement plus légère (on parle d’un gain de 400 kg) et moderne même si elle gardera les lignes anguleuses de son aïeul.
On ne peut que se réjouir de cette nouvelle version qui nous montre que la saga du Classe G n’est pas prête de s’éteindre.