Dans un contexte favorisant davantage les SUV et les berlines, BMW a tout de même décidé de rempiler une nouvelle fois son roadster phare, le Z4. Il faut dire que cette fois, le constructeur pouvait compter sur Toyota, avec sa nouvelle Supra, pour amortir plus rapidement le développement de sa nouvelle plateforme.
Si vous avez manqué le fait, Toyota a compté sur les ingénieurs de BMW pour utiliser la plateforme de la Z4 pour sa toute nouvelle Supra. En plus d’utiliser son châssis, la nipponne profite également de la boîte de vitesses, du moteur à six cylindres, ainsi que du système multimédia de la teutonne.
Passons maintenant à la pratique ! Sans réelle surprise, cette nouvelle Z4 évolue drastiquement au niveau du design et des mensurations. En longueur, le roadster gagne 8,5 centimètres, au même titre que la largeur, évoluant de 7,4 centimètres, le tout pour un empattement réduit d’un peu plus de 2,5 centimètres. Avec cette fameuse prise de gabarit, la “petite” propose un coffre de 281 litres, contre 180 pour sa devancière. Dans le même temps, l’espace à son bord évolue considérablement, avec, en bonus, l’apparition d’une série de nouveaux rangements volumineux, dans les portières, derrière les sièges, ainsi que dans la console centrale. Enfin, sur la balance, la nouvelle Z4 oscille entre 1405 et 1535kg, en fonction de la motorisation choisie, contre 1.480 kg pour une Z4 28i d’ancienne génération.
Autres bénéfices de l’adoption de la plateforme CLAR : les nouvelles technologies. Cette BMW Z4 embarque les derniers standards technologiques de la marque, tels que le nouveau combiné d’instruments entièrement digitalisé, ou encore la toute dernière version du système multimédia iDrive.
Présentations étant faites, ouvrons la capote et partons découvrir notre petit joujou. A la simple pression d’un bouton, dix secondes suffisent pour l’ouvrir complètement, le tout à une vitesse devant systématiquement être égale ou inférieure à 50 km/h. Etant donné que nous avons eu la chance de découvrir la version 20i et la 40i avec seulement quelques jours d’intervalle, nous tâcherons, dans cet essai, de comparer au mieux les deux motorisations, diamétralement opposées. Naturellement, le choix du coeur se dirige rapidement vers la 40i. La formule du six cylindres / roadster étant tellement parfaite, nous ne pouvons que nous réjouir du maintien d’un tel bloc dans la gamme.
Fort d’une puissance de 340 chevaux pour 500 Nm de couple, il offre une polyvalence incroyable, tout en satisfaisant nos oreilles d’un timbre ô combien mélodieux. En mode de conduite “confort”, cette Z4 se meut sur les routes avec un comportement sobre, mais profitant en permanence de couple et de répondant. En optant pour le mode sport, ça devient une autre histoire. Instantanément, les valves de l’échappement sport, proposé de série, s’ouvrent, et laissent échapper quelques pétarades, ainsi qu’un grognement bien plus métallique. Avec un 0 à 100 km/h expédié en seulement 4,6 secondes, la “petite” n’a finalement pas grand chose à envier à ses grandes soeurs de la division M, les M2, M3 et M4, malgré une puissance en retrait.
La boîte de vitesses, signée ZF, s’accorde parfaitement avec le moteur et se montre globalement très cohérente dans le choix des rapports, même en conduite sportive. Bien entendu, un simple mouvement de poignet au niveau du sélecteur de boîte permet de passer en mode manue.
Du côté de sa petite soeur, la Z4 20i, nous retrouvons le dernier bloc 2.0l à quatre cylindres de la marque, développant ici 197 chevaux pour 320 Nm de couple. Si BMW nous a habitué à une certaine sobriété sur ses blocs 2.0l essence ces dernières années, on peut dire que cette Z4 20i n’est pas forcément en reste face à la démoniaque Z4 M40i. En comparaison aux autres modèles de la marque exploitant ce moteur 2.0l, la Z4 “d’entrée de gamme” se dote aussi d’un échappement sport à clapets actifs. Grâce à cela, la sonorité, surtout avec la capote ouverte, assure un plaisir de conduite ne dérogeant pas au slogan de la marque. Côté performance, la 20i profite d’un châssis taillé pour une conduite dynamique, d’où le choix de Toyota de s’en servir pour sa Supra ! Chaussée de série en Michelin Pilot Super Sport, excusez du peu, le roadster colle à la route et profite d’un équilibre très stable. La direction, à assistance électrique, aura cependant pour incidence d’aseptiser sensiblement la prise en main de la voiture… ce constat s’étendant naturellement à la version M40i.
Pour en revenir à cette dernière, elle profite, comme tout modèle de la gamme “M Performance”, d’un set-up châssis globalement axé sur la conduite sportive. En contrepartie, une conduite plus coulée, dans le cadre d’un usage quotidien, pourra devenir plus compliquée, surtout pour vos vertèbres. Vous l’aurez compris, si cette Z4 fait office de daily, autant sacrifier le six cylindres pour une version 30i par exemple. Celle-ci répondra mieux à un usage quotidien, sans pour autant trop empiéter sur les performances.
Côté tarif, l’offre débute, en Belgique, avec la Z4 sDrive 20i, proposée à partir de 46.000 €. Pour ce prix, la dotation de série inclut la boîte automatique sport (palettes au volant) ou encore la climatisation électronique. En optant pour un pack sport, les sièges chauffants, l’affichage tête haute, les services connectés et les jantes 19 pouces, nous arrivons à un tarif dépassant légèrement les 56.000 €. Pour la version M40i, il faudra s’accommoder d’un ticket d’entrée de 56.000 €. Notre modèle d’essai, embarquant la quasi totalité du catalogue d’options, affiche un prix de 73.280 €.
Et si…
Cette nouvelle Z4 était l’arme parfaite pour venir se remettre à niveau face à l’Audi TT Roadster et au Porsche 718 Boxster ? A prix inférieur à cette dernière, la BMW peut malgré tout se targuer d’encore proposer du six cylindres dans son offre, à un prix globalement plus intéressant.