D’apparence, il en est presque difficile de distinguer le premier Evoque de sa nouvelle mouture. En dehors de quelques changements esthétiques, Land Rover n’a pas voulu prendre de risques avec son best-seller.
Quoiqu’il en soit, le SUV compact s’équipe de nouveaux boucliers, plus fins et arrondis, pour un rendu plus luxueux. Il en profite pour recevoir de nouvelles optiques LED et des feux arrière plus effilés. En dehors de ces quelques changements, l’Evoque conserve ses 4,37 mètres de long.
Malgré sa longueur inchangée, il s’accommode d’un nouveau châssis, hérité du Velar, lui permettant de glaner quelques centimètres d’empattement, mis à profit de l’habitabilité. Le coffre évolue également de 10% avec un volume de stockage de 591l. De quoi le placer dans la moyenne basse du segment, par rapport à certains de ses rivaux, comme l’Audi Q3 ou le Volvo XC40.
Il faut embarquer à bord pour réellement constater du changement. A l’avant, on constate une simplification globale de la console centrale et du poste de conduite, délesté de la plupart de ses boutons. Dans sa dotation de série, la gestion des zones de confort est gérée par une tablette mi-analogique, mi-numérique. En optant pour les options adéquates, la console de bord s’équipe d’un système multimédia à écran tactile et inclinable, ainsi que d’un second écran, entièrement dédié aux commandes du véhicule (chauffage, modes de conduite, …). La gestion de la boîte automatique se fait désormais via un levier, là où la précédente génération exploitait une roulette amovible.
Du côté du volant, il se calque également sur celui du Velar, avec la simplicité comme maître mot. Tous les boutons sont remplacés par deux pavés disposés de part et d’autre du volant. Il ne faut finalement que quelques minutes pour cerner leur utilisation. Si la version standard se contente d’un combiné hybride (analogique et numérique), il est possible d’opter pour un cockpit virtuel.
Globalement, cet Evoque se montre mieux fini et plus luxueux que son prédécesseur. Nous apprécions particulièrement sa position de conduite relativement basse et les possibilités de réglages offertes par les sièges. L’allongement de l’empattement permet également de se sentir plus à l’aise à son bord, sans pour autant lui offrir une habitabilité incroyable à l’arrière. Entendez par là qu’une personne du mètre quatre-vingt pourra s’y sentir un peu à l’étroit, principalement au niveau des genoux.
Le système multimédia, de son côté, répond aux attentes, mais se montre parfois un peu trop complexe à utiliser, même pour un utilisateur averti. Même constat pour le second écran tactile situé plus bas, demandant un grand effort de concentration pour certaines tâches simples, telles que l’activation des sièges chauffants ou de la clim.
En dehors de sa variante plug-in hybride, faisant appel à un bloc à trois cylindres, l’Evoque a une offre axée sur du quatre cylindres essence et diesel. En diesel, l’offre débute donc avec du 2.0l de 150 chevaux et se conclut par un bloc de 240 équidés. En essence, l’entrée de gamme dispose de 200 chevaux, contre 300 pour la variante haut de gamme. Quoi qu’il arrive, la transmission intégrale est prévue de série.
Si l’Evoque n’est pas un poids plume avec ses 1800kg sur la balance, il démontre une nouvelle fois que le groupe Jaguar Land Rover est capable de construire d’excellents châssis. Sans atteindre le niveau d’agrément d’une XE, par exemple, le SUV se montre bluffant avec ses prises de roulis contenues et son amortissement très polyvalent. Le seul reproche concerne la gestion de la boîte de vitesses, parfois hasardeuse dans ses choix de passages de rapports. Côté consommation, “notre” Evoque D180 a demandé huit litres de diesel par cent kilomètres.
Quant au tarif, l’offre débute à 39.250€. En optant pour la version R-Dynamic, incluant un visuel plus sportif, ainsi que pour quelques options visuelles et technologiques, notre modèle d’essai atteint un prix catalogue de 63.200€.
Et si…
Cette nouvelle génération avait permis à l’Evoque de conserver son look attrayant tout en s’accaparant le raffinement du Velar ? L’objectif semble avoir été atteint !