Série 3, Série 4, Gran Tourismo ou Gran Coupé ? Vous êtes perdus chez BMW ? C’est simple pourtant, à condition d’avoir des explications. La Série 4 c’est le coupé et le cabriolet de la Série 3. Il est plus large et plus bas, le tout avec un dessin plus agressif que celui de la berline et du break. La Série 4 Gran Coupé, elle, reprend la base des coupés et cabriolets portant le même chiffre.
Ce qui change ? La ligne de toit plus haute d’un petit centimètre, et qui plonge plus loin que celle des coupés 2 portes. 11,2cm plus loin pour être précis. Ce qui permet d’intégrer deux portes de taille moyenne et leurs vitres sans encadrement. Le résultat ne choque pas le moins du monde, mais donne plutôt des palpitations tellement le dessin est réussi. C’est très peu objectif, mais à la rédaction on préfère de loin ce dessin à celui de la Série 3 GT.
Compromis esthétique
Et sinon, mis à part une plastique très réussie, et un habitacle à l’image du reste de la production BMW – c’est à dire aux petit oignons, elle a quoi d’autre cette Gran Coupé ? Pas besoin de paniquer pour la place dans le coffre. Une fois le hayon ouvert celui-ci logerait sans soucis tout le matériel du photographe, et ce dernier en prime. De plus le hayon à ouverture électrique (de série) permet de charger le coffre sans difficultés. À l’avant, la position de conduite est idéale, et la finition exemplaire. Par contre, les places arrière sont plus confinées, et celle du milieu est à déconseiller pour les longs trajets. Il faut bien un désavantage à la ligne de coupé. Elles restent cependant bien plus habitables que celles d’une Aston Martin Rapide par exemple, pour garder le même genre de dessin, même si la gamme de prix n’a plus rien à voir avec la bavaroise. L’accès est juste moins aisé qu’aux places avant.
Faux coupé
Sur le plan dynamique, rien à redire non plus. Le confort est ferme mais on parle tout de même d’un réel confort. Et il permet d’avoir une voiture un peu vive malgré son gabarit de petite péniche. Pas de quoi s’imaginer sur un circuit à son volant. C’est plutôt là le domaine de la M4. Son domaine à elle c’est le voyage. C’est là qu’on profite de sa largeur, qui en ville peut occasionner quelques sueurs. Question places de parking, en plus d’être large, le capot est typique des BMW, c’est à dire long ! Mais quand on est assis dans les sièges sport au soutien latéral exemplaire, à avaler les kilomètres et les virages, on ne s’en soucie guerre.
Le volant M Sport, en plus d’être très joli, tombe magnifiquement bien en main. Mais sa direction adaptative « sport » est un peu spéciale. Très assistée, elle manque de remontées d’informations, et le point milieu est assez flou. Le passage en mode Sport ou Sport + la durcit artificiellement. La boite automatique sport ZF à 8 rapports est un régal, mis à part un temps de réponse un poil long aux injonctions des palettes. Par contre, le levier fonctionne dans le bon sens et la boite accepte de rétrograder jusqu’à 3.500 tours.
Pour chicaner on pourrait dire que par moment, en accélération, on sent les 1675kg à vide, et qu’une version non bridée pourrait amener plus d’agrément. Mais force est de reconnaître que, sur les 950km de l’essai, on n’a pas eu souvent cette sensation. Sans compter que pour ne pas suer en conduite musclée, il faudrait un petit peu plus de freins. Et toujours ce 4 cylindres diesel qui se fait fort bavard en phase d’accélération. Si au moins il avait une jolie voix…
Quatuor
Série 4, 4 portes, 4 cylindres et 4 roues motrices… Spécificité de ce modèle d’essai, la transmission xDrive nous a convaincu. En temps normal elle s’efface, on ne garde que les roues arrière et l’équilibre d’une propulsion. Mais quand le train arrière est débordé, l’avant a vite fait de reprendre du service. Discret, efficace, rapide, et sécurisant sur le tapis blanc rencontré un soir sur les hauteurs de la Belgique. Sans l’ombre d’un doute à recommander pour ce genre de voiture destinée à être utilisée tous les jours, et sans réelles prétentions sportives.
Dans l’air du temps
Un dernier petit mot concernant le système multimédia de la voiture. L’écran a beau ne pas être tactile, il reste de très bonne facture. On profite pleinement de son interface bien pensée. Arrêter un guidage GPS en cours ? Deux clics sur la molette et le tour est joué. Simple et efficace. Il est aussi possible de se perdre dans les méandres des menus, ou de naviguer sur internet. La voiture étant équipée du BMW Connected Drive et d’un contrat d’un an d’internet, on n’a pas pu résister à l’envie d’aller vite faire un tour sur le site Actu Moteurs.
Et si …
… j’étais un père de famille avec deux enfants, ayant les moyens de débourser les quelques 59.820€ de ce modèle d’essai, de changer le gris de la carrosserie contre une couleur plus vivante, et peut être d’y ajouter une suspension adaptative, je crois que je l’aurais fait. Il est en tout cas une option que je ne décocherai jamais, ce sont les sièges sports.