Pas de pack M avec des ouïes béantes, cette BMW 220i Cabriolet fait dans l’élégance, finition Luxury oblige. Sa robe « moolight silver » se partage entre le beige et des reflets bleutés. Un peu spécial, mais le beige prédomine et sied à merveille le reste de la configuration. Les jantes de 17’’ sont aussi très distinguées, ce qui ne choquera pas avec les boiseries de l’habitacle. Ces dernières ont le bon goût de ne pas verser dans le style des meubles patinés de vos arrières grands-parents. La sellerie en cuir beige complète l’attirail du parfait cabriolet chic.
Oui mais il reste quand même beaucoup de plastiques. Et ce volant … Son touché « cheap » détonne dans cet habitacle chic. Ce n’est donc pas encore un habitacle luxuriant, malgré les 46.000€ de la facture. Le petit cabriolet, comme la 114d essayée précédemment, se passe du système de navigation Professional et de son magnifique écran. Quoi qu’il en soit, même le « petit » se montre très agréable à l’usage et dispose même de la connexion internet. Très pratique lorsqu’on a oublié l’adresse à encoder dans le GPS : un petite recherche sur internet et ce dernier vous la trouve en quelques secondes. Pas luxuriant, mais pas austère non plus donc.
Une fois derrière le volant d’un cabriolet en fin de matinée ensoleillée du mois d’aout, on n’a qu’une seule envie c’est de rouler. Au démarrage le 4 cylindres 2litres fait résonner l’échappement, c’est de bonne augure ! Dès les premiers mètres on sent de suite que la voiture est faite pour se balader tranquillement, plutôt que d’avaler des virages à toute allure comme avec la Subaru BRZ. Le feeling des freins est très mou, et les placements de la voiture sont moins précis que le coupé dont elle dérive. Mais la balade à son volant est très agréable.
Manque de puissance ? Connais pas ! Manque de kilos ? Connais pas non plus. D’ailleurs c’est le surpoids lié au cabriolet qui est responsable de l’attitude plus mollassonne de cette BMW 220i cabriolet, même comparé au coupé 220d essayé il y a un an déjà. Le poids n’aide pas non plus à maintenir la consommation en dessous des 10l/100km. En ville celle-ci augmente fortement. Mais en général, et sans se priver, on tablera plus sur un gros 10,5l/100km en moyenne. Les sièges aussi vous rappellent de ne pas trop hausser le rythme sur les petites routes. Leur maintien latéral n’a rien à voir avec celui des excellents sièges M Sport.
À faible charge, et en ne roulant pas trop vite, on entend les injecteurs qui claquent sous le capot avant. La solution consiste à pousser plus fort sur l’accélérateur et à écouter la discrète mélodie qui sort du pot d’échappement. Inutile de pousser le moteur dans ses derniers retranchements, celui-ci s’apprécie entre 2 et 4.000 tr./min. Au-delà, sa sonorité de 4 cylindres devient vite agaçante. De plus avec son TwinPower Turbo il est tout à fait à son aise en bas du compte tours. Mélomanes que nous sommes nous aurions adorés un échappement à la sonorité accrue. Mais ça ne présente pas très bien dans un monde chic sans doute.
La boite de vitesse automatique à huit rapports, ici en version « non-sport », enchante toujours malgré qu’une once de réactivité supplémentaire ne nous déplairait pas. Mais chez les Allemands tout se monnaye, et cette réactivité est à aller chercher dans l’option de la boite automatique Steptronic Sport. Ils ne perdent pas le nord nos amis du marketing !
D’ailleurs pour profiter d’une telle voiture toute l’année, c’est mieux de le quitter, le nord. Le problème des cabriolets quand il ne fait pas beau c’est le manque de surface vitrée. Avec pour conséquence peu de lumière à bord, et surtout une visibilité arrière aussi maigre que les montants arrières de la capote son larges. Bonjour les angles morts ! Quelques grosses pluies nous ont permis de tester l’étanchéité de la capote. Aucun risque de devoir investir dans une écope, comme sur les bateaux.