Tout d’abord, Maserati c’est qui, c’est quoi ? C’est tout d’abord une marque sportive, fondée en 1914 par les frères Maserati, elle s’est illustrée en compétition et notamment en Formule 1 avec entre autres – excusez du peu – le légendaire Manuel Fangio. Maserati c’est aussi la passion avec des modèles mythiques qui ont marqué l’histoire comme la savoureuse A6 ou bien encore la sculpturale Merak. Que reste-t-il aujourd’hui de cette fameuse passion ?
Bien sur, on se souvient tous du moment où, dans la salle de cinéma, notre poil se hérissait à chaque exclamation de la Quattroporte GTS conduite par Omar Sy. Oui mais seulement voilà, aujourd’hui Maserati c’est aussi… un Diesel ! J’en vois déjà qui sursautent et crient au scandale mais d’autres rétorqueront qu’il faut vendre et faire du chiffre. Avec près de 75% des ventes de la marque, nous pouvons dire que la Ghibli diesel est un réel carton ce qui permet d’ouvrir la voie au futur SUV Levante. Maserati aurait-elle pour autant vendue son âme au diable ? C’est ce que nous allons déterminer.
Premier contact visuel avec la voiture, il vous sera tout simplement impossible de rester de marbre devant la ligne dévastatrice de cette Ghibli. Elle admet sa nette ressemblance avec sa grande sœur mais enfonce encore le clou avec un subtil mélange qui comprend une face avant plus agressive, des hanches musclées et un profil élancé. Le coup de crayon semble indiscutable et sa robe moka d’une parfaite élégance vient encore renforcé son coté latin. L’intérieur beige est un cocon où viennent se mélanger cuirs et bois précieux autrement plus chaleureux que la concurrence à l’intérieur sombre et sans saveurs. L’ambiance qui règne à bord de la Ghibli, c’est la mousse de lait en plus au dessus du café, c’est ce petit plus que les autres n’ont pas, c’est ce coté délicieux et gourmand aussi inutile que plaisant.
C’est vrai que ci et là on remarquera encore quelques détails de finition peu commun à ce niveau de gamme. L’habitabilité n’est pas non plus son point fort pour les occupants arrière mais l’ensemble présente bien et la petite horloge à aiguille trônant fièrement sur le haut du tableau de bord renforce ce sentiment d’exclusivité. On n’en doutera pas, nous sommes bien à bord d’une Maserati et si malgré tout, vous en douteriez encore, la panoplie de tridents présents dans l’habitacle sauront vous rappeler dans quoi vous roulez.
Là où la Ghibli pêche encore d’avantage, c’est au niveau de son interface multimédia un peu daté par rapport à la concurrence mais ce défaut devrait être corrigé pour les modèles 2016 avec notamment, l’arrivée d’une commande vocale fonctionnant par le biais de l’assistant personnel intelligent Siri en combinaison avec les appareils iOS. Le système audio lui, est de bonne facture mais les mélomanes pourront en option cocher pour une installation Bowers & Wilkins. Est-ce vraiment utile à bord d’une Maserati ? On aurait tendance à dire oui avec ce V6 diesel sous le capot mais…
Premier contact visuel avec la voiture, il vous sera tout simplement impossible de rester de marbre devant la ligne dévastatrice de cette Ghibli. Elle admet sa nette ressemblance avec sa grande sœur mais enfonce encore le clou avec un subtil mélange qui comprend une face avant plus agressive, des hanches musclées et un profil élancé. Le coup de crayon semble indiscutable et sa robe moka d’une parfaite élégance vient encore renforcé son coté latin. L’intérieur beige est un cocon où vient se mélanger cuirs et bois précieux autrement plus chaleureux que la concurrence à l’intérieur sombre et sans saveurs. L’ambiance qui règne à bord de la Ghibli, c’est la mousse de lait en plus au dessus du café, c’est ce petit plus que les autres n’ont pas, c’est ce coté délicieux et gourmand aussi inutile que plaisant.
Maserati avait besoin de pouvoir compter sur un modèle de plus grande diffusion pour pérenniser ses fonds et pour ce faire, au même titre que Jaguar et Porsche, céder à la tentation du diesel. Par chance, le groupe Fiat détient VM Motori et dispose ainsi dans ses cartons d’un V6 3.0l présent sur dans les Jeep Grand Cherokee. Ce moteur passé entre les mains des motoristes bolonais se voit greffé d’un turbo à géométrie variable faisant ainsi passer la puissance à 275 ch pour un couple de 600Nm ! Le tout est associé à la délicieuse boite automatique à 8 rapports également présente sur des concurrentes telles que la Jaguar XF ou la Range Rover.
Présentations faites, il est temps de prendre le volant ! Premier constat, le son de la Maserati paraît quelconque mais la petite touche magique « Sport » lui ouvre les poumons ! Notre élégante Ghibli gronde dans un bruit sourd rappelant un gros V8 américain. Oubliez le chant lyrique des versions essence, nous sommes ici dans un tout autre registre. Ceci dit, ce grondement est très appréciable pour vous, vos passagers mais surtout pour les passants qui n’y verront que du feu ! Cela a été rendu possible grâce à l’adoption d’un système à clapet appelé « Maserati Active Sound ».
Coté dynamisme, les roues arrière n’auront aucun mal à transmettre les 600 Nm de couple au sol. Les relances sont clairement à la hauteur du trident et le 0 à 100 km/h est abattu en à peine 6,3 secondes. Cependant, la boite pêche par une gestion perfectible mais que nous avons pu corriger avec l’utilisation des – superbes – palettes au volant. Cette Ghibli s’adresse donc aux gros rouleurs et si vous êtes en mal de sensations, mieux vaudrait pour vous de passer votre chemin. Elle se montre ferme, surtout montée de ses jantes 19 pouces à pneus taille basse mais du haut de ses plus de 1800 kg, la Ghibli ne peut cacher sa masse et cela se ressent dans les virages. De ce coté, une Mercedes classe E fait mieux en tirant le meilleur compromis entre confort et dynamisme.
En option, vous pourrez bénéficier d’un amortissement piloté hautement recommandable car très performant.
Coté consommation, Maserati annonce sa première berline mazoutée avec une consommation moyenne de 5,9 litres et 158g/km de CO2. Dans la réalité, tablez plutôt sur une consommation moyenne mixte de 10l/100 km, ce qui reste honorable au vu des performances du véhicule. Enfin, avec un prix de départ à 67.276 €, elle s’annonce quelques 10.000€ plus chère que la concurrence allemande mais il est vrai que vouloir posséder un trident, c’est avant tout un choix passionnel.
Et si…
… La Ghibli était le bon compromis entre raison et passion ? Le charme opère, la passion est bien présente et elle se montre même raisonnable dans cette version diesel. Le beure, l’argent du beure avec en prime le sourire de la crémière ? Pour les plus passionés, il manquera certainement ce petit coté excentrique provenant du plus profond des entrailles des Maserati à essence.
Photos: Arthur Peemans