Sur le plan du style, le Lexus NX300h surprend et parvient à faire tourner les têtes, il est vrai, bien aidé par sa peinture blanche et ses jantes de 18 pouces anthracite. Les traits sont acérés et la calandre béante semble prête à avaler le bitume.
A bord, les habitués de la marque retrouveront leurs repères avec la console à double étage rappelant la calandre en forme de sablier. Pour ma part, je trouve le dessin de celle-ci torturé et l’ensemble n’apparaît pas vraiment ergonomique avec trop de boutons éparpillés mais l’assemblage est irréprochable et la finition à la hauteur du segment. Cependant, celle-ci n’égale pas encore Audi. A défaut donc d’être élégante, l’habitacle du NX300h offre tout le confort et les gadgets disponibles sur ce type de véhicule. Affichage tête haute, avertisseurs d’angle mort, pad tactile, caméra de recul, sièges chauffants ou encore un toit panoramique – mais fixe – figurent sur la liste des équipements de notre véhicule d’essai. Les femmes ne sont pas oubliées non plus avec un petit miroir nomade situé près du levier de vitesse. Les sièges bi-tons tendus de cuir offrent un excellent maintien et jamais nous ne nous serons pleins de douleurs lors des longs trajets. Comme de coutume chez Lexus, le système audio est d’une qualité exemplaire !
Le Lexus NX300h est mue par un moteur thermique 4 cylindres 2,5 litres de 155 chevaux et d’un moteur électrique de 143ch entrainant tous deux les seules roues avant, pour une puissance cumulée de 197 ch et un couple un peu décevant de 210Nm. En effet, la simple adition de ces deux valeurs n’est pas valable. Il vous sera, en option, possible d’opter pour la transmission intégrale E-Four ajoutant un deuxième moteur électrique de 68 ch, cette fois-ci positionné sur l’essieu arrière. Celui-ci s’actionne en cas de nécessité en récupérant, via la boite CVT, une partie de la puissance du moteur électrique avant.
Au volant, le Lexus NX300h se démarque également de ses concurrentes par une conduite inédite. Avec son allure de Ninja, tout laisse à croire que l’engin se veut dynamique mais le NX préfèrera une conduite plus zen en raison d’un amortissement très souple.
Dans sa finition F-Sport, celui-ci se veut plus ferme mais digère moins bien les irrégularités et n’apporte donc qu’un relatif gain de dynamisme. Mieux vaut lever le pied à l’entrée de chaque virage, surtout sur sol humide.
L’autre point qui vous guidera vers une conduite plus détendue, est l’accord boite moteur. Alors que le Lexus NX300h excelle par son confort à faible allure, la boite CVT à la fâcheuse habitude de rester calé à haut régime en moulinant dans le vide à chaque écrasement de pédale. Encore une autre raison de lever le pied. Ne vous attendez pas à un coup de pied aux fesses, il est inexistant même si les accélérations sont suffisantes. Enfin, en ville vous pourrez savourer l’utilisation de l’hybride en profitant aux mieux du moteur électrique que vous aurez rechargé sur autoroute.
Et si…
… Seulement le Lexus NX300h pouvait avoir un comportement en phase avec son allure de SUV dynamique. Il lui manque aussi un moteur diesel pour inonder nos marchés mais son offre a le mérite d’être originale. Face à la concurrence, le NX excelle par contre en terme de confort et n’a nul autre pareil pour vous détendre dans les bouchons grâce à son équipement pléthorique et son moteur électrique.