Vous vous en doutez, le « E » n’a pas remplacé le « I » pour rien. Mais avant d’attaquer la technique, commençons par les présentations. Visuellement, la Golf GTE reprend quelques effets de style de la GTI. Par exemple, l’appellation sur l’aile avant ou encore le liseré de couleur situé sur la calandre et se prolongeant dans les feux avant. A la différence que ceux-ci, ne sont plus rouge mais bleu. Soulignons que cette note de couleur discrète se marie à la perfection avec le blanc de la carrosserie.
Cette touche de bleu, propre à la Golf GTE, nous la retrouvons aussi à l’intérieur dont le traitement se veut plus sportif qu’une banale Golf. Comme à son habitude chez VW, le noir domine. Les sièges sont recouverts d’un superbe motif écossais et le volant sport à méplat est badgé d’un GTE dans sa partie basse. Les pédaliers en alu ajoutent eux aussi une note de sportivité bienvenue et nous remarquons déjà la présence de la boite DSG (à 6 rapports). Tout ça n’est pas sans rappeler la GTI. La Golf GTE annonce donc – sans jeux de mot – la couleur, et adopte un style résolument sportif.
Qu’en est-il réellement? Sous le capot, point de 2.0 litres. Pour pouvoir caser le moteur électrique dans le compartiment avant, et ainsi contenir la masse, VW fait appel à son petit 1.4 TSI. Celui-ci développe 150 ch et est associé à un moteur électrique de 102 ch. La boite DSG dispose ici d’un troisième embrayage pour couper tout transfert de puissance et mettre l’auto en roue libre. La puissance combinée est de 204 ch et est transmise par les seules roues avant.
La Golf GTE propose jusqu’a 4 modes de conduite. E-mode, Hybrid, Battery Charge et GTE. Le premier permet de circuler tout en silence jusqu’à 130km/h. Volkswagen annonce une autonomie de 50 km. Ce chiffre est bien entendu très théorique. En pratique, 30 à 40km serait plus réaliste. Son utilisation conviendra surtout sur les grands boulevards, à allure modérée et dans une circulation fluide. Evidemment, l’abondance de couple disponible tout de suite en électrique vous permettra des départs canon aux feux. Au détriment d’une autonomie réduite. Il faut dire qu’avec près de trois quintal de plus par rapport à la GTI, cette Golf GTE n’est pas vraiment un poids plume.
Le mode hybride, est le mode le plus économique. Le moteur électrique, vient ainsi épauler le petit 1.4 TSI afin d’en réduire la consommation. Le mode Battery Charge est, quant à lui, d’avantage destiné à l’autoroute. Il a, comme son nom l’indique, pour but de recharger les batteries en roulant. N’espérez tout de même pas recharger votre batterie en une heure d’autoroute. Vous aurez tout au plus gagné une dizaine de kilomètres d’autonomie. Enfin, le mode GTE vous permet d’user de toute la puissance des deux moteurs. Attention sur sol mouillé, le train avant a bien souvent du mal à digérer l’abondance de couple. Les pneus et le témoin d’antipatinage au tableau de bord vous le feront remarquer, si besoin en est.
Comme dis plus haut, cette Golf pèse son poids et pas qu’un peu. VW assure pourtant une répartition des masses améliorée, grâce à l’implantation des batteries sous le plancher du coffre. Au volant, on retrouve évidemment les sensations communes au groupe VAG avec un train avant toujours bien fixé et précis. La suspension parait cependant un peu ferme mais il a bien fallu durcir l’amortissement avec ce surplus de poids.
Certaines personnes posent la question de savoir si cette Golf GTE est vraiment une sportive hybride. La réponse est non. Certes, elle accélère fort et les reprises sont franches, mais elle manque d’agilité. La raison? La fée électricité. Secouez-la dans un enchainement de virages, et vous aurez rapidement affaire à un effet d’inertie. Si l’appellation de sportive hybride ne lui correspond pas, nous parlerons volontiers d’hybride sportive.
Toute la nuance est là, car sur le marché des compactes hybrides, c’est bien la plus dynamique. Cela a été en partie possible grâce à la boite DSG, affublée ici d’un troisième embrayage. Nous sommes loin des hybrides nippones, qui semblent laisser s’époumoner le moteur dans le vide. Le transfert de motorisation ne se fait absolument pas remarquer mais quelques faibles à-coups lors des changements de rapports en électrique sont à noter. Et est-elle vraiment frugale? Soyons franc, la consommation annoncée de 1,5 litres au 100km est tout bonnement théorique. Il est cependant vrai que, si votre trajet aller-retour domicile/travail fait moins de 40 km, vous n’aurez à priori pas à dépenser la moindre goute d’essence. A condition de la recharger chaque soir. Une fois la batterie vidée, le petit 1.4 TSI prend le relais et peine à contenir son appétit. La consommation moyenne dépassera alors allègrement les 6,5 litres.
Et si…
… vous recherchez la frugalité d’une Blue Motion, la puissance d’une GTI ou l’aspect écologique d’une E-Golf, la GTE est la solution ! Sans être la meilleure dans chacun des ces domaines, la GTE réussi l’exploit de rassembler en un seul modèle, trois genres de véhicules totalement antinomiques.