Subaru aura donc fait le choix d’une seule motorisation pour notre marché, refusant ainsi le continent européen au moteur 2.0 litre de 300 chevaux. Ce choix parait d’autant plus surprenant, sachant que la marque dispose d’un boxer diesel dans ses cartons. Le constructeur démontre donc sa préférence pour l’essence. En témoigne le nouveau 1.6 litre turbo de 170 chevaux présent sous le capot de « notre » Levorg. La marque reste attachée à l’architecture de ses moteurs boxer dont celui-ci développe un couple de 250Nm disponible entre 1.800 et 4.800 trs/min.
À l’instar du moteur, une seule transmission est disponible. Là encore Subaru fait la différence par rapport à la concurrence en maintenant sa boite Lineartonic à variation continue mieux adaptée à un diesel coupleux. Ce mariage boite/moteur aseptise le caractère du 1.6 turbo et nous sommes convaincus qu’une boite manuelle serait nettement plus adaptée. Subaru rétorque que sur l’ensemble des ventes de la gamme, 79% des clients préfèrent opter pour la transmission automatique. Heureusement, pour les difficiles clients européens que nous sommes, Subaru a retravaillé la gestion de sa boite afin de gommer l’effet de lessiveuse si particulier aux boites CVT.
Expert en transmission intégrale, la marque nippone a tout naturellement équipé la Levorg de cette transmission. Et on ne parle pas d’une transmission provenant de chez Aldex ou Torsen. Chez Subaru c’est du 100% maison, au même titre que le moteur boxer. S’agissant d’une intégrale permanente, il nous sera très difficile de la mettre en défaut tant son efficacité est redoutable. Cela est notamment rendu possible grâce au Torque Vectoring Control qui renvoie le couple sur les roues les plus adhérentes. En résulte une motricité très rarement mise en défaut et un sentiment de sécurité accru, surtout sur route humide. En conditions normales, la Levorg reste tout de même davantage typé traction en n’envoyant que 10% du couple sur l’essieu arrière. Celui-ci peut recevoir jusqu’à 50% du couple dans les conditions les plus extrêmes.
Dans l’habitacle, La Levorg fait preuve d’un réel progrès sans pour autant égaler la concurrence. L’assemblage ne souffre d’aucune critique et la qualité des matériaux est en réel progrès mais ci et là apparaissent encore des plastiques durs et disgracieux. On notera ces boutons de chauffage de sièges déjà évoqués dans la XV et la BRZ qui reviennent sans cesse comme une horrible verrue dont on ne parvient à se défaire. « Il devait leur en rester un stock à écouler » nous lance sur le ton de l’humour l’attaché-presse de Subaru. Comme souvent chez Subaru, l’équipement est très riche. Disponible dans deux niveaux de finition, Comfort et Premium, la dotation de série s’affiche déjà très complète dans la première. notre modèle Premium bénéficie lui en série des sièges avant sport et chauffants, d’un écran multimédia-GPS 7 pouces, d’une climatisation bi-zone, du toit ouvrant, des projecteurs Led à allumage et gestion automatique, une sellerie cuir, du démarrage et accès sans clé, de jantes 18 pouces, de l’avertisseur d’angle mort et de franchissement de ligne, de la caméra de recul et bien plus encore. Bref un équipement de série ultra complet ! La seule option figurant au catalogue de la finition Premium est la peinture métallisée ou le crochet d’attelage.
Dans l’ensemble, cette Levorg affiche donc bien des qualités dynamiques sur la route sans pour autant avoir une vocation sportive. Son 1.6 turbo se montre discret sur route et les 4 roues motrices rassurent. L’équipement pléthorique ainsi que l’espace à bord raviront les plus exigeants.
Et si…
…seulement la Levorg pouvait nous arriver avec une boite 6 manuelle. Subaru compte avec la Levorg séduire le marché et faire venir de nouveaux clients. Dès lors le choix d’un seul moteur essence associé à une boite CVT semble bien incongru. Quelque chose nous échappe peut-être…