Les présentations sont spontanées, mais toujours aussi plaisantes qu’à la sortie de la première Mini new look. Les yeux bombés, la robe bleue, accompagné des jantes bi-ton à bâtons, et les bandes noires sur le capot sont du plus bel effet. On ne parlera pas aujourd’hui de la prise de poids et de volume de la belle Anglaise, qui passera sous le couvert de la mode et des exigences d’espace.
Espace très présent aux places avant, ce qui est un point très positif et aide pour la position de conduite, idéale. Cependant, les places arrières restent toujours sérieusement étriquées, et impraticables pour des adultes capote dressée. C’est d’autant plus dommage que le coffre a gagné en volume, et peut aisément accueillir 2 petites valises et des courses en plus.
Mais ne nous éternisons pas sur les considérations pratiques, il est temps de se mettre en route. Petit coup de démarreur – dont la sensation fait malheureusement fort plastique – et le petit tri-cylindres se réveille discrètement. Pour rappel, c’est la même base moteur que dans la BMW i8, mais évidemment un peu dégonflé. Et dès les premiers kilomètres, celui-ci se fait oublier. Souple, sans aucune vibration (pourtant typiques des 3 cylindres), et consommant peu, le bloc de 136 chevaux satisfera la majorité des clients de Mini. Mais il n’est pas exempt de petits défauts.
En effet, celui-ci est assez creux sous 2.500tr/min, et ne se réveille jamais vraiment tout à fait, même proche du rupteur. On sent qu’il en garde sous le pied, et pour une Cooper, c’est un peu frustrant. Le manque de frein moteur dû à la fonction rev-match demande également un temps d’adaptation, particulièrement avec les freins dont la pédale requiert une pression plutôt élevée. Mais le meilleur a été gardé pour la fin !
Car si les accélérations de la Mini Cooper ne sont pas fulgurantes, elles ne sont également pas nécessaires. Avec une tenue de route exemplaire, et une direction qui devient diabolique en mode sport, ne pas freiner devient un plaisir aisé. On sent un peu que la rigidité faiblit, dû à la perte du toit, mais ce n’est aucunement handicapant compte tenu des capacités exemplaires du châssis, sur lequel la patte des ingénieurs BMW peut être sentie. La direction est incisive, et le comportement est dynamique, sans jamais être piégeur. Pas de sous-virage, ni de sur-virage, et d’un coup, les petites faiblesses du moteur sont oubliées. D’autant qu’avec un étagement de boîte long, changer de vitesse devient optionnel à allure constante. Le plaisir monte alors d’un cran, surtout les cheveux au vent. D’ailleurs un travail aéro considérable a été effectué, car quasiment aucune turbulence ne se fait sentir en dessous de 130 km/h. Associé au confort correct des suspensions, dont le filtrage est juste un peu sec sur route pavée, nous voilà en présence d’une petite routière exemplaire, capable de rivaliser avec une Mazda MX-5 ou une Fiat 124 Spider, le sport en moins et l’habitabilité en plus. Reste la question du tarif, qui en stoppera plus d’un.
Et si…
…la Mini Cooper Cabrio était de nouveau vouée à un succès international ? Parfaitement positionnée entre la One et la S, celle-ci ne fait l’impasse sur rien, au détriment du tarif. Mais quand on aime…