Tes premières impressions?
“Comme nous sommes arrivés sans du tout connaître le circuit, nous avons dû tous les deux le découvrir vendredi. Ce matin, Ben [Gersekowski, son équipier. Ndlr] a fait un bon chrono et s’est qualifié 20ème, en milieu de grille, ce qui est bien. Moi, par contre, j’étais partie dans un bon tour mais en étant optimiste sur une bordure je suis partie en tête à queue. Heureusement je n’ai fait que frôler le mur donc pas de dégâts importants, mais suffisamment de petites choses à changer pour ne pas pouvoir continuer… Nous partirons donc de l’arrière de la grille.”
Peux-tu faire un bilan sur cette première saison complète pour toi?
“Il est super positif car mon objectif n’était pas d’aller gagner le championnat, c’était plutôt de créer des liens avec un constructeur, d’apprendre à travailler avec et de me faire un maximum d’expérience en GT. Jusqu’à présent nous avons fini toutes les courses, nous avons fait des bons résultats, et personnellement j’ai appris énormément tant sur la technique de la voiture que sur la manière de travailler et piloter avec une GT. Au niveau de la gestion de ma carrière, cela se passe extrêmement bien avec Lamborghini, ils me font beaucoup travailler pour leur académie, où leurs pilotes coachent leurs clients. Ils sont très contents de mon travail donc nous continuerons à travailler ensemble à l’avenir, ce qui était mon objectif. Cela pourra ouvrir de belles portes pour l’avenir.”
A propos de l’avenir justement, penses-tu qu’en plus de ton travail à l’Academy tu puisses encore rouler l’an prochain?
“Nous y travaillons. Cela ne dépend pas de moi ou Lamborghini mais des sponsors, comme toujours, car l’objectif est d’encore faire de la compétition. Le but de Lamborghini est d’avoir à l’Academy des pilotes actifs, ce qui attire les clients.
Le programme va se définir dans les prochaines semaines, et lorsqu’il sera fixé, je pourrai apporter certaines certitudes à mes sponsors.”
N’est-ce pas trop difficile de concilier ton travail “normal” et ta nouvelle situation de coach et pilote pro?
“Ma chance est d’avoir un employeur qui est très compréhensif et qui a décidé de jouer le jeu au début de la saison. Il a compris que c’était très important pour moi, que je réalisais le rêve sur lequel je travaille depuis plus de 10 ans, depuis la monoplace jusque maintenant.
J’ai toujours voulu être pilote pro, mais il faut aussi se préparer un plan B et ne pas être malheureux toute sa vie si on ne réalise pas l’objectif.
Je me suis beaucoup amusée dans mon travail ces dernières années, mais ils ont compris que j’allais saisir cette énorme opportunité, donc ils me donnent toute la flexibilité dont j’ai besoin. Ils en profitent même pour faire leur propre promotion en montrant que dans cette société, même en travaillant il est possible de continuer à construire ses rêves.”
Quels sont les objectifs que tu aimerais atteindre sur tes trois dernières courses?
“Tous les objectifs sportifs que je m’étais fixée en début de saison étaient peut-être un peu prématurés. Ce dont j’ai envie est de terminer les courses, faire de beaux dépassements et avoir une bonne gestion du peloton pour remonter des positions.
Si on pouvait aller chercher un podium de catégorie cela ferait plaisir à tout le monde, mais c’est tellement compétitif qu’il est difficile de dire à l’avance si c’est envisageable.”
Justement, as-tu été surprise par le niveau du Trophée?
“Sans aucun doute. Le plateau a plus que doublé depuis l’an dernier car on sait que Lamborghini engage des pilotes de son Trofeo pour devenir pilotes GT3. Il y a donc énormément de jeune talents qui roulent dans les deux catégories [Pro et Pro-Am, ndlr], ce qui amène un niveau extrêmement relevé, avec 40 voitures qui se tiennent en quelques secondes. “