Dès les qualifications, les Alpine A460 affichaient une forme éclatante. Sur la Signatech-Alpine n°36, Gustavo Menezes et Nicolas Lapierre décrochaient leur première pole position de la saison, avec près d’une seconde de marge sur la concurrence ! Avec David Cheng et Nelson Panciatici, la Baxi DC Racing Alpine n°35 obtenait son meilleur résultat en qualifications d’une course de six heures, avec le cinquième temps des LMP2.
Samedi, le départ de la course était donné à 17h00 sous une chaleur étouffante, avec plus de 35°C dans l’air texan ! Dès le premier tour, la Manor n°44 prenait la tête devant les deux Alpine A460. Roues dans roues, Roberto Merhi, Nicolas Lapierre et Nelson Panciatici offraient un spectacle digne d’un Grand Prix sur le Circuit des Amériques. Après dix tours, la Signatech-Alpine prenait la tête… pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée !
Après 45 minutes, Nicolas Lapierre passait le témoin à Stéphane Richelmi, qui relevait le défi d’enchaîner un double relais au coucher du soleil. Sans jamais passer sous les 30°C, la température perdait quelques degrés tandis que l’humidité grimpait à près de 70%.
Ces conditions, extrêmement difficiles pour les organismes, empêchaient d’ailleurs Nelson Panciatici de mener à bien un double relais en début de course. Il passait le volant à David Cheng avant d’être conduit au centre médical pour se réhydrater.
La course de la Baxi DC Racing Alpine basculait au début du second relais de Ho-Pin Tung. Un violent contact avec un vibreur contraignait l’équipe à rentrer la voiture dans le garage pour changer la face avant et un demi-train avant. Repartis après 17 minutes, Ho-Pin et David emmenaient la n°35 jusqu’à la huitième place finale.
Pendant ce temps, la Signatech-Alpine n°36 alignait les tours avec la régularité d’un métronome. Après le double relais de Stéphane Richelmi, Gustavo Menezes et Nicolas Lapierre poursuivaient le travail jusqu’à se ménager un tour d’avance sur leurs rivaux.
C’est à Gustavo Menezes que revenait l’honneur de terminer sa course nationale. À l’issue de son ultime relais, le Californien pouvait exulter en franchissant la ligne d’arrivée en vainqueur !
Grâce à ce résultat, la Signatech-Alpine n°36 creuse un peu plus l’écart au championnat, puisque son avance s’établit désormais à 38 points. La Baxi DC Racing Alpine n°35 se maintient en neuvième position.
La prochaine course du Championnat du Monde FIA WEC aura lieu au Japon, sur le circuit du Mont-Fuji (14-16 octobre).
Nicolas Lapierre : « Notre voiture était au-dessus du lot tout au long du week-end et nous en avons bien profité, en qualifications comme en course ! Nous avions décidé de prendre le départ avec les pneus de la qualification, ce qui constituait un petit handicap face aux voitures chaussées de gommes neuves. Ça s’est estompé après quelques tours et j’ai pu prendre la tête et attaquer jusqu’à la fin de mon relais. L’équipe a particulièrement bien géré les neutralisations ‘Full Course Yellow’, qui sont arrivées à des moments critiques. Mes deux équipiers ont fait du super travail, particulièrement Stéphane qui a été en mesure d’enchainer un double relais à un moment où personne n’a réussi à le faire. »
Stéphane Richelmi : « Qu’on ne vienne pas me dire que le sport automobile n’est pas physique ! Je suis satisfait d’avoir réussi ce double relais. C’était notre stratégie initiale mais l’équipe m’a demandé si j’étais toujours prêt à le faire. J’ai tenté le coup et ça a bien fonctionné. Quand il y a eu un ‘Full Course Yellow’ à quelques tours de mon ravitaillement, nous avons anticipé l’arrêt et cela m’a permis de laisser ma place un peu plus tôt… Je crois que je n’ai jamais autant souffert dans une voiture de course, mais cela en valait la peine. Mettre un tour aux deuxièmes est une grande satisfaction. Nous avons montré notre force et nous sommes en confiance pour la suite. »
Gustavo Menezes : « Merci à l’équipe de m’avoir donné l’opportunité de terminer la course. Pour un Américain, franchir la ligne d’arrivée de son épreuve nationale en vainqueur est une immense émotion. C’est sans doute notre meilleure course de l’année, mais cela restera mon… deuxième meilleur souvenir après notre victoire aux 24 Heures du Mans ! Même si nous n’avions pas de stress particulier, la course a été éprouvante. Je ne me rendais pas compte à quel point ça serait difficile avant d’être au volant. Il faut particulièrement féliciter Stéphane, qui a eu le travail le plus compliqué aujourd’hui. »