Le pilote Honda Repsol ne s’attendait surement pas à être titré aussi rapidement mais il fut bien aidé par Valentino Rossi et Jorge Lorenzo car ils n’ont pas fini leur course alors qu’une quinzième et troisième places étaient suffisant pour retarder l’échéance.
La voie royale pour une nouveau sacre était donc devant Marc Marquez à Motegi et il n’a pas failli dans cette tâche et alla remporter cette course. Il décroche ainsi son troisième titre MotoGP et son cinquième au total. Il devient le plus jeune pilote à décrocher cinq titres de Champion du Monde.
Marc Márquez : « Quand j’ai vu que Rossi était tombé, je me suis dit que je pouvais reprendre mon ancien style et tout donner pour la victoire ! Lorenzo est ensuite tombé à son tour et j’ai manqué plusieurs vitesses en réalisant ce que ça signifiait. Quand j’ai franchi la ligne, je ne m’attendais pas aux t-shirts et à tout ça mais mon équipe croyait en moi et tout avait été préparé pour fêter ça ! Sur la grille, Santi m’avait dit de ne pas jouer la victoire si c’était risqué mais je me sentais bien et j’ai pu le faire. Les meilleures fêtent sont celles que l’on ne prévoit pas alors nous commencerons dans le box et nous verrons bien où nous finirons ! »
Contrairement à la saison dernière qui fut pas des plus simples pour Marquez, il s’est remis en question et a joué la carte de la régularité cette saison. Une saison 2015 qui lui a permis d’être plus mature et d’aller chercher le titre qu’il avait perdu au profit de Lorenzo.
« Le début de la saison a été la partie la plus difficile de l’année et peut-être de ma carrière. Après les deux premières victoires, c’était difficile mais en étant en tête du Championnat, je pouvais me permettre de finir deuxième ou troisième. J’avais payé très cher pour apprendre ça l’an dernier. Je crois que j’avais plus de pression cette année et ça a été dur à gérer. »
« Nous avons beaucoup progressé et maintenant nous avons une moto compétitive. J’ai beaucoup appris en suivant Valentino à Montmeló, il connaissait déjà très bien les pneus Michelin. C’était la première fois que je le suivais sur beaucoup de tours et j’avais pu voir certaines choses. Lorsque nous avons entamé la seconde moitié de la saison, en Allemagne, j’ai commencé à être un peu nerveux mais mon team me disait de rester calme, qu’Aragón arrivait bientôt. Une fois là-bas, nous savions que nous allions gagner et que ça allait être l’un des points clés de la saison. Quand le team a la même mentalité que le pilote, tout est plus facile. »
« Aujourd’hui tout était normal. Je me suis levé et j’ai pris mon petit-déjeuner à la même heure que d’habitude. Tout était normal et j’étais très détendu. Jose m’avait expliqué les conditions nécessaires pour avoir le titre et je lui avais dit de ne pas y penser, que nous nous concentrerions là-dessus en Australie. »
« Quand Rossi essayait de me doubler, je me disais qu’il fallait éviter cette bataille et partir devant. Je l’ai donc fait et après j’ai essayé de gérer mon avance sur Jorge. Quand j’ai vu ‘Lorenzo out’, j’ai fait quelques erreurs mais je voyais Dovizioso revenir et j’ai donc continué à rouler. »
« Je fais de mon mieux chaque année mais cette année la pression était vraiment élevée, surtout au début. La fin de l’année dernière avait été dure. Je me sentais sous pression mais c’était aussi de la motivation en plus. Du jeudi au dimanche, je n’ai pensé qu’à la moto. Ça a été la clé. »
« Les Champions peuvent tenir la pression. J’ai payé cher l’an dernier mais ça m’a aussi permis d’apprendre des choses. »