Nouveau graphisme, nouvelles couleurs, nouveaux équipages… WRT est-elle entrée dans une nouvelle ère?
C’est dans la nature du sport automobile d’évoluer d’une année à l’autre donc je n’ai pas vraiment l’impression qu’il s’agisse d’une nouvelle ère. Il y a eu des changements mais il y en aura encore d’autres à l’avenir comme il y en a eu chaque année.
Le nouveau graphisme est en fait plutôt lié à la réglementation 2017 du Blancpain qui demande aux Teams de mieux identifier leurs voitures. Ainsi, chaque voiture WRT a ses propres couleurs. Cela nous aide aussi dans la gestion de la course d’ailleurs. Nous avons donc profité de cette adaptation de la réglementation pour la transformer en une opportunité avec notre partenaire de longue date – Grafityp – qui a développé un gris « WRT » unique au monde.
Pour ce qui est des pilotes, je suppose que vous faites référence au départ de Laurens mais là aussi il s’agit d’une évolution logique. Laurens a fait du boulot incroyable en GT3 et mérite tout simplement son nouveau contrat. Cela nous a fait plaisir à tous dans l’équipe en tout cas et on ne pouvait que le féliciter. Enfin, sur les 10 pilotes présents à Misano, 8 avaient déjà roulés chez nous dans le passé.

Vincent, quel est le sentiment qui prévaut après l’épreuve inaugurale de la Sprint Cup?
Une opportunité loupée de marquer de gros points ! Mais l’année dernière également l’équipage Ide/Mies n’avait marqué que quelques maigres points et cela ne les a pas empêché d’être titrés en fin de saison. Mercedes a particulièrement bien joué le coup au niveau de la BoP à Misano et nous n’aurions rien su faire de toute façon. Je suis convaincu que cela se rééquilibrera rapidement et ce sera à nous alors de continuer à travailler très dur pour rattraper le retard accumulé en Italie.
Question récurrente chaque année, mais le niveau est-il plus élevé cette année?
Comme pour la 1ère question, je pense que c’est dans la nature du sport. Les teams profitent de leur expérience de l’année précédente, les constructeurs s’impliquent de plus en plus, les voitures en elles-mêmes sont plus performantes… Cela augmente chaque année… Jusqu’à ce que le cycle se termine, que cela soit trop cher et que l’on recommence d’en bas. 2017 ne déroge donc pas à la règle et donc oui je suis persuadé que le niveau a encore augmenté.
Au vu des tracés empruntés et de la possibilité plus large de jouer sur la stratégie et les arrêts aux stands, l’Endurance Cup est-elle davantage adaptée aux Audi R8 LMS?
L’Audi R8 LMS est une excellente voiture qui peut s’adapter à beaucoup de circuits. Mais chaque année on constate qu’on a du mal à prendre beaucoup de points sur certains circuits. Par exemple, le Paul-Ricard ne nous a jamais vraiment réussi avec une seule victoire depuis le début de la Blancpain.
Par contre, là où WRT pouvait encore faire la différence dans le passé au niveau de la stratégie, cela devient très difficile aujourd’hui. Le règlement – temps minimum dans le stand, bride d’essence, etc. – est beaucoup plus restrictif. Je dois avouer que cela nous complique grandement la vie car c’est une grande force de WRT à la base.

Entre le Blancpain d’une part et les 24 heures du Nürburgring, quelle compétition représente le plus grand défi pour toi?
Le hasard joue une part beaucoup plus importante au Nürburgring. Ce qui veut dire qu’il y a beaucoup plus de cartes que nous n’avons pas en main au Nürburgring contrairement à la série Blancpain. L’expérience 2016 n’a pas non plus été très positive, et on ne parlait plus de défi là avec des Mercedes qui n’étaient tout simplement pas balancées. Cependant, vu les spécificités intrinsèques de la Nordschleife, j’ai quand même envie de dire que le défi y est plus grand.