Nous vous présentions il y a quelques mois la nouvelle S90 (lire l’essai ici), c’est maintenant le moment de tester sa version la plus populaire, en break. En effet, avec plus de six millions de breaks vendus à travers le monde depuis 1953, ce qui représente au passage une Volvo sur trois, nous avons ici affaire à une valeur sûre. Bien que plus courte de deux centimètres que la version berline S90, notre V90 se veut être très imposante et spacieuse à l’intérieur.
A l’intérieur, les deux centimètres rabotés ne se sentent pas et le confort demeure le maître mot de ce break familial. La finition “Inscription” présente sur notre modèle d’essai en rajoute d’ailleurs une couche supplémentaire, bien entendu loin d’être déplaisante. Grâce à des matériaux nobles tels que le bois, mêlé ici au blanc, nous profitons d’un intérieur très zen. Le top lorsque vous avez tendance à vite vous énerver dans les embouteillages !
Sur presque tous les plans, cette V90 est en mesure de venir concurrencer ses cousines allemandes, que ce soit sur l’aspect technologique, visuel ou encore sur la finition, même si cette dernière reste tout de même légèrement en retrait. Malgré tout, elle reste une excellente alternative, surtout avec une facture finale moins salée.
Presque car malgré tout, Volvo ne propose que des motorisations en quatre cylindres, à contrario de BMW, Audi et Mercedes, qui continuent de proposer en plus des quatre pattes, des V6, V8 et, pour certains, des motorisations hybrides, toujours très intéressantes pour les sociétés, qui demeurent les principales cibles pour ce segment de véhicules.
Animée ici par un moteur quatre cylindres 2.0l développant 235 chevaux, répartis sur les quatres roues, notre V90 profite de relances plus que sympathiques et d’un confort de conduite digne des plus grandes routières. En ville, malgré ses mensurations, la manoeuvrer n’est pas un problème tant la visibilité et les assistances sont efficaces. Mention spéciale au rayon de braquage qui nous a fortement surpris ! Bien que n’étant pas la plus dynamique de sa catégorie, la V90 préfère jouer la carte du confort et réussit très bien à cet exercice. Le mode de conduite “Dynamic” permet certes de gagner un petit peu, mais pas de quoi apporter les mêmes sensations qu’une BMW Série 5 par exemple. Malgré un manque certain de dynamisme, Volvo a équipé son vaisseau amiral de sièges qui possèdent un excellent maintien latéral, et ce même à l’arrière. Le roulis généré en virage en est ainsi amoindri au niveau de la sensation.
En parlant budget, il vous faudra compter un peu plus de 45.000 € pour vous offrir l’entrée de gamme de ce gros break. La seule dans le trio BMW-Audi-Mercedes qui se veut moins chère est l’Audi A6, qui dépasse de peu les 40.000 € de base. Les deux autres, BMW Série 5 et Mercedes Classe E avoisinent quant à elles les 50.000 €. Cette V90 se positionne donc idéalement, surtout quand on sait que la prochaine Audi A6 viendra très certainement s’aligner sur ses deux cousines lors de sa mise à jour.
Et si…
Cette V90 n’est peut-être pas encore au niveau de ses cousines germaniques, elle peut tout de même se vanter d’être parvenue à leur faire un peu d’ombre, le tout à un prix plus accessible et avec une philosophie différente. Il nous tarde déjà d’essayer la prochaine version dans quelques années !