En achetant un Volvo XC40 en Belgique, vous achèterez un produit local. En effet, Volvo a décidé d’implanter son usine d’assemblage pour ce modèle, à Gand. Dans son offensive sur le marché des SUV, ce nouveau XC40 pourrait s’avérer être la pièce maîtresse du constructeur. Il faut dire qu’avec des concurrents tels que le BMW X1, l’Audi Q3 ou encore le Jaguar E-Pace, il y a une fameuse clientèle à contenter.
Reprenant les codes stylistiques de son grand frère, le XC60, il se montre plus compact, tout en bénéficiant d’un look plutôt sympathique, surtout avec son pack R-Design, lui conférant un style plus agressif. A son bord, sans surprise, nous retrouvons l’ambiance sobre propre à Volvo. Pour un habitué de la marque, tout est à sa place et pour un non initié, les habitudes sont rapidement prises. Le système multimédia, toujours excellent, donne une vue d’ensemble sur les assistances à la conduite, ainsi que sur les gadgets tels que l’Apple CarPlay ou l’ Android Auto. A l’instar des autres modèles récents de la marque, l’instrumentation est entièrement digitalisée (de série), à la même façon qu’un Audi Virtual Cockpit, par exemple.
Malgré son statut d’entrée de gamme, le XC40 se défend très bien côté finition. Malgré son prix inférieur à ses deux grands frères, Volvo ne rechigne pas sur la qualité des matériaux et sur l’assemblage. Le terme premium est ainsi largement mérité… peut-être même plus que pour certains de ses concurrents.
A l’arrière, les passagers profitent d’un espace suffisant pour accueillir deux personnes du mètre quatre-vingt. Le coffre, de son côté, affiche un volume de 432l, avec la banquette en place. Tout en étant généreux, ce dernier est donc légèrement en retrait face à la concurrence.
Sur la route, le XC40 n’a rien à envier à un XC60. Bardé d’assistances, la sécurité demeure le maître mot du véhicule. Régulateur de vitesse adaptatif, capteurs d’angles morts, assistance anti-sortie de route, …
Monté sur des jantes d’un diamètre de 20 pouces, avec le pack R-Design, l’amortissement peut s’avérer être trop dur pour notre réseau routier secondaire, loin d’être réputé pour la qualité de ses revêtements. Au final, pour ce type de véhicule, autant miser sur le confort avec une configuration moins tape à l’oeil, mais bien plus fonctionnelle et supportable.
Avec son poids relativement élevé, nous regrettons également l’absence d’une suspension pilotée, qui aurait permis au châssis de mieux encaisser les prises de roulis en virages. Vous l’aurez compris, le XC40 révèlera tout son potentiel dans le cadre d’une conduite coulée.
Au terme d’une semaine majoritairement composée d’autoroute, “notre” XC40 D4 affiche une consommation moyenne de 7,1 litres aux 100 kilomètres, le plaçant parmi les bons élèves de son segment.
En diesel, la seule motorisation proposée s’articule autour de la D4; un quatre cylindres 2.0l de 190 chevaux, couplé à l’excellente boite Geartronic à huit rapports. En essence, une version T4 en traction est proposée. Elle est animée par un bloc à quatre cylindres 2.0l essence. Nous retrouvons ensuite la même motorisation, renvoyant sa puissance sur les quatre roues. La plus grosse motorisation actuelle est la T5, exploitant le même moteur, mais offrant ici 247 équidés. Fondé sur la nouvelle plateforme CMA, le XC40 devrait, dans un futur proche, être décliné en une version 100% électrique.
Proposé à partir de 30.900 € pour la version T4, le XC40 affiche un prix d’appel légèrement inférieur à ses concurrents directs. En optant pour la version D4 en finition R-Design et en l’équipant des jantes 20 pouces, d’une peinture métallisée et des sièges en cuir, il faudra tout de même tabler sur un bon 50.000 €.
Et si…
le XC40 se montre plus abordable que son grand frère, le XC60, il n’aura finalement pas grand chose à lui envier en terme d’habitabilité et de qualité de finition.