D’où te vient ta passion pour l’automobile?
“Cela vient des 24 heures de Spa, où j’allais avec mon père depuis mes 5 ans. C’est là que j’ai attrapé le virus et que j’ai commencé à rêver de devenir pilote automobile. Je suivais aussi la Formule 1 à la TV. Après, mon père était amateur et nous nous rendions sur quelques courses, mais il n’avait aucun contact dans le milieu.”
Comment as-tu débuté le sport automobile?
“À partir du moment où j’ai commencé à suivre, je me suis mis aux jeux vidéos, puis mon père m’a acheté un petit kart 2 temps de loisir. Après quelques fois nous avons vu que je me débrouillais pas mal, donc il m’a laissé faire la première course du championnat de Boxer Cup, une formule de promotion qui permettait aux débutants de se lancer dans le karting, que j’ai gagnée également.
Il y a ensuite eu le premier Volant National Team, organisé par le RACB pour remporter une saison en Formul’Academy Euro Series, lors duquel je suis allé jusqu’en finale à l’Auto Sport Academy du Mans face à de bons pilotes, alors que j’avais débuté 5 mois avant. J’ai donc continué à faire plus de courses et de championnats de karting par la suite.”
Et comment es-tu passé du karting aux voitures?
“J’ai fait l’un ou l’autre essai, par exemple en BMW Clubsport, mais je n’avais pas le budget pour me lancer dans une saison. J’ai eu une opportunité avec le Marc VDS Racing, ils cherchaient un jeune pilote pour la NASCAR Whelen Euroseries : Bas Leinders m’a contacté et m’a fait participer à un test avec un autre jeune, et c’est moi qu’il a choisi.
Les débuts se sont bien passés, dès le second départ je terminais deuxième, puis j’ai remporté certaines courses de la saison.”
Le Volant RACB National Team en tourisme que tu as remporté a véritablement lancé ta carrière. Comment s’est-il déroulé?
“Après un test sur simulateur en Seat Leon TCR sur Spa-Francorchamps que je redoutais un peu par manque d’expérience, puis une interview, des tests physiques, et un second test sur simulateur en demi-finale, j’ai été sélectionné parmi 8 finalistes. La finale se déroulait à Mettet, et après quelques tours au volant d’une Seat Leon Cupra de série, nous avons dû faire quelques boucles avec la Seat Leon TCR. J’ai donc remporté une saison avec celle-ci en TCR Benelux avec Sam Dejonghe comme équipier.”
Tes premiers pas en tant que pilote RACB se sont-ils bien déroulés? Étais-tu impressionné par ce qui t’attendait?
“Pas tellement, je pense que je ne me rendais pas compte sur le moment. Les événements se sont enchaînés et je ne me suis pas trop posé de questions. Ce n’était que le début de l’aventure.”
Hormis le fait que c’est grâce à eux que tu participes à ces courses, quel est l’apport du RACB dans ton apprentissage?
“L’apport au niveau de la préparation physique est énorme. Les programmes d’entraînement, la possibilité d’accès aux salles de sport, tout ça est indispensable.
D’un point de vue mental, le fait de faire partie d’une équipe donne confiance, car il y a toujours des gens derrière nous, qui croient en nous.”
Quelle est ta préparation physique régulière?
“Je fais 5 entraînements d’au moins 1h30 par semaine en moyenne, même si c’est variable en fonction des courses et des tests, parfois à l’étranger. Je peux augmenter à 6 si j’ai plus de temps libre.”
(Un reportage sur l’entraînement de Denis sortira prochainement sur Actu-Moteurs.com)
Si le TCR Benelux est ton programme principal, tu participes également à d’autres courses : en plus des 24 heures de Zolder en prototype, tu fais la saison d’European VW Fun Cup et de BMW Clubsport Trophy, et surtout, tu as participé au début de la saison en GT4 European Series Northern Cup.
Que penses-tu de ce championnat et de l’Aston Martin Vantage GT4, en comparaison avec le TCR?
“Les voitures sont un petit peu moins performantes qu’en TCR, mais la Balance of Performance est très bien faite et il y a beaucoup de bagarre. Entre une propulsion et une traction, le pilotage est très différent, d’autant plus avec d’un coté une Grand Tourisme et de l’autre une Tourisme. Sur l’Aston Martin il y a beaucoup de chevaux mais beaucoup de poids, avec en plus le Traction Control et l’ABS, alors que la Seat Leon TCR est très légère, surtout de l’arrière, et n’a aucune aide au pilotage.
C’était une excellente opportunité pour moi de participer aux deux championnats, et pouvoir montrer que je suis rapide dans les deux est une très bonne chose, car ils sont totalement différents.”
Le RACB te fixe-t-il des objectifs de résultats?
“Non, c’est plus une appréciation globale. Par exemple, si je m’entraîne physiquement correctement, si je m’implique suffisamment dans le projet… Pour moi c’est surtout ça qui est important, c’est avant tout un état d’esprit.”
Si bien sûr la prochaine étape logique serait de participer au TCR International, dans quel championnat rêves-tu de courir un jour?
“J’aimerais vraiment remporter les 24 heures de Spa, car c’est là que ma passion pour le sport automobile est née et qu’être pilote est devenu mon rêve.”