Lancée en 2015, l’Audi RS 3 deuxième du nom est la première génération du modèle à être déclinée en version quatre portes; celle que nous avons la chance de vous présenter. Cette nouvelle version permet à la compacte de s’afficher comme la plus pratique du trio Audi RS3 – BMW M2 et Mercedes-AMG A45. Reste à voir si le reste lui permettra de faire la différence.
À l’arrivée chez l’importateur, il ne nous aura pas fallu longtemps pour tomber sur notre monture du jour, qui arborait un discret “rouge Catalogne” métallisé. Il ne nous aura pas fallu plus longtemps pour faire tourner toutes les têtes qui étaient présentes dans le secteur. À la mise en route, le cinq cylindres 2.5 l de 400 chevaux – excusez du peu – ne fait pas dans la dentelle en émettant quelques pétarades bien mises en valeur par l’échappement sport RS proposé en option pour un prix avoisinant les 900 euros.
On fait chauffer la belle quelques minutes sur le parking, le temps de transférer notre matériel photo et vidéo de l’autre véhicule dans le coffre de “notre” berline. À son sujet, on ne regrettera que son accès, qui peut se retrouver limité dans certains cas de figure. En dehors de cela, il répondra parfaitement à la plupart des utilisations.
Avec un look discret et sobre, la RS 3 berline se différencie d’une “simple” A3 par un bouclier avant accueillant l’habituelle calandre “nids d’abeilles” propre aux modèles RS, par des jantes spécifiques et ses deux énormes sorties d’échappement noires entourées par un diffuseur de la même couleur. Pour le freinage, notre modèle d’essai repose sur des freins carbone céramique à l’avant et des disques acier classiques à l’arrière, lui permettant de garder du mordant même sans avoir chauffé les disques avant au préalable. Dans le cadre d’une conduite soutenue, le freinage se montre endurant et efficace. Une simple pression sur la pédale de frein vous fera plonger en avant dans votre siège. Impressionnant ! Toutefois, si vous n’envisagez pas de sorties sur circuit de manière régulière, cette option s’avèrera peu utile. De plus, elle vous fera grimper l’addition de 4.700 euros.
À son bord, la finition est à la hauteur des attentes, avec des plastiques moussés de bonne qualité, des sièges au maintien exemplaire et un très joli volant orné de cuir et d’alcantara. Malgré son tempérament sportif, “notre” petite bombe embarque tout le package technologique proposé à l’heure actuelle : Virtual Cockpit, Android Auto/Apple Carplay ainsi qu’un système audio signé Bang & Olufsen.
Sous son capot, nous retrouvons le nouveau bloc cinq cylindres 2.5 l TFSI de 400 chevaux. S’affichant comme le cinq pattes le plus puissant du marché, il a en effet été gonflé de quelques 33 équidés par rapport au modèle non facelifté de l’Audi RS 3. Malgré l’augmentation de puissance, Audi annonce une réduction du poids du moteur de 26 kg, grâce à l’utilisation d’un carter en alliage léger. Géré par une transmission S tronic à sept rapports, le couple, atteignant les 480 Nm, est disponible entre 1700 et 5850 tours/minute. Grâce à cela, la compacte peut se vanter d’un 0 à 100 km/h abattu en à peine 4,1 secondes.
Exploitant un embrayage multidisques électrohydraulique qui se charge de répartir la puissance entre les essieux avant et arrière et aux modes de conduite sélectionnables dans l’habitacle, le couple sera plus ou moins réparti sur l’avant ou l’arrière…. qui pourra délivrer 100% de la puissance.
De par son système Quattro, en plus de proposer des performances hors-normes, notre RS 3 se veut d’une simplicité presque enfantine à prendre en main. Même si la cavalerie disponible sous le pied droit ne demande qu’à être libérée, elle ne surprend à aucun moment et se montre docile à souhaits, grâce au système Drive Select. À la simple pression de ce bouton, elle se transformera d’une petite berline familiale à une bête enragée.
Côté budget, la RS 3 berline débute à partir de 57.400 €, contre 61.200 € pour la BMW M2 et 50.941 € pour la Mercedes-AMG A45. Pour notre version d’essai, embarquant la quasi totalité du catalogue d’options, il faudra s’acquitter d’un chèque de 74.000 €.
Et si…
notre seul regret n’avait été que de pouvoir la conduire qu’une journée ? Une sonorité plus qu’agréable et accessible de manière “on/off” au même titre que la puissance, un châssis rivé au sol, le tout dans une voiture assumable au quotidien aussi bien au niveau de son look que de ses capacités… What else ?
2 commentaires
Amoureux de cette voiture <3
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