Si les segment D et E se dotent d’une offre plutôt bien fournie en modèles “tout-terrain”, avec les Audi A4 et A6 AllRoad, Classe E All-Terrain et autres Volvo Cross Country, la niche des citadines baroudeuses est plutôt délaissée par les “premium”.
Bien que les petits crossover s’annoncent comme une bonne alternative à ces citadines surélevées, Audi a décidé de décliner son A1 en une variante au look plus campagnard. Il s’agit de l’A1 Citycarver. Surélevée et bardée de protections au niveau des bas de caisse, des pare-chocs et des ailes, elle s’annonce comme un bon compromis entre l’A1 standard et le Q2.
Bien que l’aspect visuel évolue donc dans la lignée des A4 et A6 Allroad, l’A1 Citycarver doit être perçue comme un niveau de finition supplémentaire, au même titre qu’un pack sport. Effectivement, à contrario des deux autres modèles, elle n’évolue pas mécaniquement parlant. Entendez par là que la citadine conserve une transmission à deux roues motrices et une suspension simplement surélevée de 4 centimètres.
Au final, ce pack permet à la citadine de s’offrir un design plus dynamique, en partie grâce à un léger élargissement des voies et à l’adaptation de boucliers plus agressifs. Les tours d’aile en plastique n’alourdissent pas outre mesure le design.
A son bord, et c’est un peu dommage, le pack n’apporte aucune nouveauté, en dehors d’une position de conduite sensiblement plus haute. Entendez par là que la citadine se dote d’un intérieur semblable à celui des autres A1. L’architecture est axée sur les modèles les plus récents de la marque, avec un Virtual Cockpit, un écran tactile de grande taille et une console centrale simplifiée au niveau des boutons et commandes. Globalement, la finition fait honneur à la réputation du constructeur, bien qu’il faille mettre le prix pour disposer de fonctions élémentaires à l’heure actuelle.
Au niveau de l’habitabilité, pas de changements à constater par rapport au modèle conventionnel. Le coffre offre toujours un volume de 335 litres. Les passagers arrière, d’un gabarit du mètre quatre-vingt, bénéficient quant à eux d’une place suffisante.
Sur route, l’A1 Citycarver se montre bien plus confortable que le modèle Sline Sport que nous avons pu découvrir il y a quelques mois. Sans être beaucoup moins agile que cette dernière, notre modèle d’essai conserve un petit tempérament “karting”, loin d’être désagréable. Malgré une monte hiver, elle dispose d’un équilibre correct, d’une direction précise et d’un moteur très polyvalent. Le “30” TFSI, articulé autour d’un bloc tri-cylindres 1.0l de 116 chevaux, se montre très surprenant, surtout avec une boîte S Tronic à sept rapports parfaitement étagée.
Du côté de la consommation, cette dernière variera fortement en fonction du rythme de conduite, downsizing oblige. Entendez par là que sa consommation aura rapidement tendance à atteindre les 8l/100 km en ville. Notre semaine d’essai s’est toutefois conclue sur une moyenne de 6,5l.
Côté tarif, l’Audi A1 Citycarver verra son prix majoré de 2000€ en comparaison au modèle standard, pour un prix de base de 23.090€. En optant pour la S Tronic, le S Line intérieur, les feux LED Matrix et tout le pack d’info-divertissement, il sera très simple d’atteindre les 35.000 €.
Et si…
l’A1 n’est finalement qu’une nouvelle déclinaison “esthétique” du modèle, elle a le mérite d’offrir une alternative au SUV pour les irréductibles résistants à ce concept.
PS : Suite à un problème technique avec l’une de nos cartes SD, les photos de l’essai ont été perdues.