A cheval entre le modèle standard et la version “QV”, cette Giulia Veloce se distingue par un look discrètement revu et une palette de motorisations à tendance sportive.
En effet, l’offre de motorisations du modèle s’articule autour d’un bloc 2.2 Diesel quatre cylindres de 210 chevaux et un autre, qui équipe d’ailleurs notre modèle d’essai; un 2.0l essence de 280 chevaux, lui aussi en quatre pattes. Dans les deux cas, la puissance est transmise aux quatre roues grâce à une transmission Q4 et à une boîte automatique à huit rapports signée ZF.
Nous l’évoquions plus haut : sans rentrer dans le travers de sa grande soeur, la QV, la Giulia Veloce reçoit quelques améliorations visuelles et mécaniques, à commencer par des boucliers revus, une double sortie d’échappements et des jantes spécifiques d’une taille de 18 pouces (19 pour notre modèle d’essai). Bref, juste de quoi justifier les quelques milliers d’euros qui la séparent des versions traditionnelles. A son bord, aucun gros changement n’est à constater. Elle se dote toutefois de sièges bénéficiant d’un meilleur maintien. Nous apprécions toujours autant le bouton d’allumage sur volant ! A l’arrière, en revanche, les personnes dépassant le mètre quatre-vingt pourraient vite se sentir à l’étroit, en raison d’une faible garde au toit et du peu d’espace alloué aux jambes.
La qualité de finition est appréciée, même si cette dernière se montre encore en retrait face à la concurrence allemande. Certains plastiques moussés demeurent assez “cheap”, mais dans l’ensemble, c’est plutôt concluant. Le système multimédia dont l’écran est intégré dans la planche de bord se montre très efficace, bien que manquant fortement de connectivité, une fois de plus par rapport à la concurrence. Toujours bon à savoir : la présence des surcouches Apple CarPlay et Android Auto, vendue sous forme d’option (environ 300 €), permet cependant d’atténuer ce dernier point.
En partant à l’assaut des petites routes de notre Royaume, la Giulia Veloce fait preuve d’une agilité presque déconcertante. La direction est nette et précise. Du jamais vu sur ce segment. De plus, la répartition de la puissance à tendance de propulsion permet d’attaquer les courbes sans la moindre difficulté. Le châssis est soudé à la route et le freinage se montre à la hauteur pour stopper la 1,5 tonne de la berline dans toutes les situations. Côté performance, l’italienne s’avale le 0 à 100km/h en 5,2 secondes.
Le 2.0l essence de 280 chevaux, couplé à la boîte automatique exploitable par les palettes au volant, se montre très réactif sur toutes les plages de régime. Nous regrettons cependant une zone rouge débutant à 5.500 tours/minute et une bande son peu flatteuse… D’autant plus quand on voit comment Alfa sait faire chanter un quatre cylindres dans une 4C… par exemple !
Côté consommation, notre essai, durant lequel nous avons pu profiter d’une belle météo, s’est clôturé avec une moyenne de 11l/100 km. Dans le cadre d’un usage quotidien, il semble cependant aisé de descendre sous la barre des 10 litres.
Proposée à partir de 45.300 € pour la version Diesel contre 46.550 € pour l’essence, il vous faudra compter un bon 11.000 de plus que pour une Giulia Super. Cependant, la liste des équipements standards est revue à la hausse. Nous notons les jantes 18 pouces, les phares bi-xénon, le cruise control, l’écran multimédia 17 pouces, la boîte automatique ou encore les rétroviseurs rabattables électriquement. Au final, sans compter les éventuelles remises, la berline sportive vous sera facturée un tout petit peu moins de 50.000 €, ce qui en ferait presque une bonne affaire. En plus des équipements standards, notre modèle d’essai embarquait les palettes au volant ou encore les vitres teintées. Les deux options s’articulent autour de la couleur “Blu Misano” et les jantes 19 pouces “Quadrifoglio Dark”, vendues chacune 1000 €.
Et si…
cette Alfa Giulia Veloce s’annonçait comme un excellent compromis entre une Giulia standard et la violente QV ? Nous sommes conquis !