Cette modification devait intervenir avant le 30 avril, afin de ne pas avoir besoin de l’accord unanime de toutes les écuries. Les membres de la Commission ont voté par voie électronique.
Cette amélioration technique comporte trois points, qui visent à chaque fois de rendre le sillage des monoplaces moins perturbant pour les voiturent qui suivent et donc, in fine, de favoriser les dépassements. En premier lieu, il est prévu de disposer un aileron arrière plus large et plus profond en vue d’augmenter l’effet du DRS. Ensuite, l’aileron avant sera plus large et ne pourra plus apporter qu’un faible potentiel outwash. En clair, les ailerons avant ne pourront plus comporter, à leurs extrémités, des arches qui servent à produire des vortex destinés à chasser les turbulences produites par la rotation des roues avant. Dernier point de changement, les écopes de freins se verront simplifiées et devront être dépourvues de tout appendice.
Ross Brawn, reponsable de la compétition de la F1 et porteur de ce projet y voit une ‘étape importante’.
« Il est également important de souligner que cette décision a été prise suite à une période intense de recherches par la FIA, avec le soutien de la Formule 1, et effectuées avec la majorité des équipes. Cela montre un bon esprit et c’est comme ça qu’il faut travailler, ensemble, pour rendre la Formule 1 meilleure et plus spectaculaire, ce que la FIA, la Formule 1, les équipes et surtout les supporters veulent. Bravo. »
Il en a profité pour évoquer l’incident entre Ricciardo et Verstappen survenu ce week-end à Bakou. Sans prendre parti pour l’un ou l’autre pilote, il a tenu à souligner que le pilote australien était ‘passager’ au moment du crash, mettant en lumière l’importance des modifications du règlement technique.
« Une fois que Daniel a décidé de sa trajectoire et que Max a changé de direction pour bloquer cette ligne, l’Australien est devenu un passager. La perte d’appui aérodynamique rencontrée par Ricciardo dans le sillage de la voiture de Verstappen l’a rendu inarrêtable. »
« Nous réfléchissons toujours à l’appui aéro en l’appliquant au virage, mais l’impact qu’a l’adhérence supplémentaire au freinage est immense. Retirez ce grip au freinage et ce qui est arrivé dimanche est inévitable. Même s’il s’agissait d’un exemple extrême, cela a de nouveau mis en avant la nécessité de trouver un moyen de développer des règles pour rendre les voitures plus maniables dans ces conditions. »