Mercedes a donc décidé d’écrire un nouveau chapitre au feuilleton de la combustion d’huile. Depuis l’an dernier, cette dernière a été l’objet de diverses polémiques puisque la FIA soupçonnait certains motoristes de brûler de l’huile, destinée à la lubrification ou au refroidissement, en vue d’augmenter les performances du groupe propulseur.
La règle veut que la consommation d’huile soit limitée à 0,6 litre pour 100 km. A tout moment, la FIA doit pouvoir contrôler la quantité d’huile contenue dans le réservoir d’huile principal (via un capteur). Les autres réservoirs étant vérifiés quotidiennement sur les monoplaces de deux écuries durant les week-ends de course.
Mercedes a demandé, dans sa lettre à Charlie Whiting, la clarification suivante : « À l’exception des huiles transformées utilisées dans les circuits de refroidissement de l’ERS et des huiles hydrauliques utilisées pour les vérins de l’unité de puissance (lesquelles ne connaissent aucune consommation pendant leur fonctionnement), est-ce que toutes les huiles (et en particulier toute huile utilisée dans le système de charge de la pression du turbocompresseur) utilisées dans l’unité de puissance doivent être conformes à l’Article 20 ? »
Ce à quoi, Whiting a répondu que « toutes les huiles utilisées dans le moteur doivent être conformes à l’Article 20 de la Réglementation Technique de la F1 » et que « le turbocompresseur est considéré comme une partie du moteur ».
Mercedes a également indiqué que si la première réponse était positive, cela impliquait donc de dire que la consommation d’huile de toute l’unité de puissance devait respecter la limite de 0,6 L/100 km, comme indiquée dans la directive technique TD/012-17. Whiting a également confirmé ce point.
Mercedes soupçonne donc la Scuderia de contourner la directive technique en considérant que le turbocompresseur ne fasse pas, à proprement parler, partie de la « power unit » et n’est donc pas soumis à la limite de consommation d’huile.
De nombreux observateurs suggèrent que le V6 Ferrari injecte de l’huile dans le moteur thermique (identifiable par les fumées dégagées à froid par la SF71H ?). Ce stratagème contreviendrait donc au règlement technique.
Affaire à suivre !