Ne vous y trompez pas; sous son gabarit se rapprochant fortement d’une Golf, c’est bien avec la Polo que ce “petit” crossover partage une plateforme commune.
Visuellement, le T-Roc affiche un look sportif avec des lignes bien tracées et un arrière à la forme légèrement coupée, du plus bel effet. Bien que nous y retrouvions les codes stylistiques de la nouvelle génération de la Polo, le T-Roc parvient à se démarquer du reste de la gamme et pourrait peut-être même prétendre au statut de véhicule le plus “fun” de la marque en terme de look.
Long de 4,23 mètres, le T-Roc ne rend finalement qu’un peu plus de 2 centimètres à une Golf. Cependant, grâce au travail d’optimisation mené par les ingénieurs de la marque, le crossover affiche une habitabilité similaire à cette dernière. Entendez par là que les places arrière permettent d’accueillir aisément deux personnes d’un bon mètre quatre vingt. Son coffre propose un volume pouvant aller de 445 à 1290 litres en rabattant la banquette arrière. Le crossover n’a donc rien à envier à ses concurrents, tels que le Hyundai Kona (lire notre essai ici). A l’avant, on ne manque pas de place non plus et des rangements sont disséminés un peu partout. Néanmoins, nous ne cachons pas notre étonnement sur la qualité de la finition, loin des standards de la marque. L’usage intensif de plastiques durs se ressent et donne une sensation de rigidité pas forcément appréciée. Que l’on s’entende, la qualité de finition reste cependant bonne. Elle se trouve juste en dessous de ce à quoi Volkswagen nous a habitué avec ses nouveaux modèles.
Décliné en trois niveaux de finition; Normal, Style et Elegance, le T-Roc se montre très complet et personnalisable. Dans le cas de notre modèle d’essai, articulé sur la version de milieu de gamme, Style, nous retrouvons, de série, la climatisation, les radars de manoeuvre à l’avant et à l’arrière, des jantes 16 pouces, le volant multifonction ou encore l’assistant de maintien de voie. La version inférieure est amputée des radars de recul et du volant multifonction. Espacée d’un bon 6.200 € de la version de base et de 3.700 € de la déclinaison Style, la finition Elegance se dote de série du compteur digital (façon Audi avec le Virtual Cockpit), de feux arrière LED assombris, de jantes 17 pouces et de la réception de radio numérique DAB+.
En ajoutant à notre version Style les jantes 17 pouces, le pack design, les feux avant LED, le gros GPS et la caméra de recul, la note grimpe aux alentours des 30.000 €.
Sous le capot de notre T-Roc de la semaine, nous retrouvons le nouveau bloc 1.0 TSI de 115 chevaux, couplé à une boîte manuelle à six rapports. Il faudra passer sur la version 1.5 TSI de 150 chevaux pour s’octroyer l’excellente boîte DSG à sept rapports. Du côté des Diesel, l’offre s’articule autour d’un 1.6 TDI de 115 chevaux et sur un 2.0l TDI 4Motion (quatre roues motrices) de 150 équidés.
Grâce à la turbocompression, ce petit trois pattes, que l’on retrouve sur les autres modèles compacts de la marque, se montre très efficace et polyvalent. Les accélérations sont plus que décentes compte tenu de la cylindrée et les consommations restent maîtrisées, même en sollicitant l’accélérateur. Notre essai, composé en grande majorité de routes de campagne et de quelques trajets sur autoroute, s’est conclu sur une consommation moyenne de l’ordre de 6,5 litres / 100 kilomètres. Côté conduite, le T-Roc favorise le confort au dynamisme, ce n’est pas un secret. Reposant sur la plateforme MQB des Golf, Tiguan et Passat, entre autres, il garantit toutefois un comportement qui se veut rassurant. La direction est précise et le toucher de route ferme, sans pour autant être inconfortable.
Et si…
Ce T-Roc nous aura plutôt déçu pour son intérieur fort austère, il demeure malgré tout une excellente alternative à la Golf. Ses motorisations tiennent la route et les tarifs appliqués ne s’envolent pas spécialement par rapport à la concurrence.