Avec près de 1,4 millions de véhicules vendus rien qu’en 2017, on peut dire que Jeep se porte bien, et pèse lourd dans la balance du groupe FCA, possédant également Fiat ou encore Alfa Romeo. Il faut dire que depuis l’arrivée du Renegade et du Compass, la gamme se montre variée et étalée sur une large plage de budgets.
Réputé depuis de nombreuses années sur le segment des SUV, le Grand Cherokee de quatrième génération nous est cette fois proposé dans sa version Trailhawk, mettant en avant son look de SUV tout-terrain haut de gamme. Visuellement, ce dernier se distingue d’une version Limited ou Overland par une face avant plus agressive, des pneus tout-terrain d’une taille de 18 pouces et de quelques inserts rouges estampillés du logo Trailhawk. A son bord, le mastodonte reçoit des tapis de sol en caoutchouc, bien pratiques lors de sorties offroad.
En parallèle à ces quelques changements purement esthétiques, cette version du Grand Cherokee est équipée par défaut de la suspension Quadra Lift, capable de relever la caisse de 275 mm, lui offrant un angle d’attaque de 25,7 degrés. Au delà d’une certaine vitesse, la suspension s’abaisse automatiquement afin de gagner en tenue de route et en consommation.
Le SUV est également équipé d’une transmission intégrale équipée d’un différentiel arrière à glissement limité. En exploitant les différents modes de conduite pilotables grâce à une molette située sur la console centrale, il est possible d’envoyer l’entièreté du couple sur une seule roue. Autant dire qu’en dehors des sentiers battus, ce Grand Cherokee Trailhawk s’avère redoutable.
En retournant sur nos routes, la suspension pneumatique affiche une fois de plus son potentiel et offre un confort digne d’une limousine. Les sièges offrent un excellent confort et la position de conduite est réglable à souhaits. Néanmoins, en arrivant dans les virages, son poids, de 2,2 tonnes, rappelle à l’ordre.
Sous le capot de notre modèle d’essai, nous retrouvons l’excellent V6 3.0l MultiJet de Fiat. Dans notre cas, il développe 250 chevaux pour un couple impressionnant de 570 Nm. Il est possible d’opter pour le même moteur mais en puissance réduite à 190 chevaux. Côté essence, la seule motorisation s’articule autour du V6 3.6 Pentastar de 286 chevaux et 347 Nm de couple. Point de vue consommation, notre essai composé majoritairement de routes nationales s’est conclu sur une moyenne de 10,4l / 100 kilomètres.
Toutes ces motorisations sont associées à l’excellente boîte à huit rapports de ZF, que l’on retrouve également chez BMW, entre autres.
A son bord, comme indiqué quelques paragraphes plus haut, seules quelques liserés rouges et logos font allusion à la version Trailhawk. Au final, l’intérieur se montre bien fini, même si nous regrettons un usage un peu trop intensif de plastiques durs pour toute la partie inférieure du tableau de bord. Le système multimédia Uconnect a bénéficié récemment d’une mise à jour et se montre plus ergonomique qu’auparavant.
Question habitabilité, sans surprises, nous ne manquons pas de place. Des rangements sont disposés un peu partout dans l’habitacle et les places arrière autoriseront de longs trajets sans soucis à deux passagers de plus d’un mètre quatre-vingt. Le coffre se montre correct avec un volume de 457 litres. Il reste bien entendu possible de rabattre les sièges.
Côté tarif, il faudra débourser au minimum 64.000 € pour cette version Trailhawk. En partant sur la motorisation V6 Diesel de 250 chevaux et en l’équipant du toit panoramique, du régulateur de vitesse adaptatif et des capteurs de détection d’angles morts, nous arrivons au montant de 73.400 €, ce qui en fait au final une bonne affaire par rapport à ses homologues teutons.
Et si…
Nous passerons sur quelques détails de finition plutôt décevants pour ce segment, nous placerons sans hésiter ce Grand Cherokee sur la liste de nos SUV coups de coeur.