Avouons-le : qui ne se verrait pas au volant d’un Wrangler Rubicon préparé à la Jurassic Park ? Néanmoins, après avoir eu l’occasion d’évoluer à bord d’un Wrangler Rubicon l’an dernier pendant une semaine, il nous est vite apparu qu’une telle version n’est pas la mieux adaptée à un usage quotidien. Pour cela, l’importateur FCA Belgique nous a gentillement proposé de re-découvrir le mythique Wrangler, dans une version un peu plus civilisée.
Totalement à l’opposé de ce vers quoi tend l’automobile à l’heure actuelle, avec de la motorisation diesel et une aérodynamique digne d’un super tanker, voilà probablement ce qui en fait tout son charme.
Mis à jour l’an dernier au travers d’une toute nouvelle génération, le Wrangler, quatrième du nom, a reçu un sérieux rafraîchissement, plutôt bien mérité. Face au JK, produit entre 2007 et 2018, le Jl reçoit une face avant plus impressionnante, un intérieur mieux fini, ainsi qu’une nouvelle boîte automatique à huit rapports, venant remplacer la boîte mécanique à six vitesses et la boîte auto à 5 rapports.
Dans le même temps, l’offre s’articule désormais autour de deux blocs à quatre cylindres de 2,2l et 2l de cylindrée. Le premier, en diesel, affiche une puissance de 200 chevaux pour 450 Nm de couple. La variante essence affiche quant à elle une cavalerie de 272 chevaux, pour 400 Nm. Bien entendu, ici, pas question de proposer du quatre roues motrices en option. La transmission intégrale est fournie de série.
Visuellement, donc, pas besoin de réinventer la recette. Les modifications se remarquent sur quelques détails: des feux LED, une nouvelle sélection de jantes et un look globalement plus “premium”. Il faut se mettre à son bord pour constater les réels changements. Ce nouveau Wrangler se dote d’un tout nouveau volant multi-fonctions, d’un système multimédia connecté et couplé à Apple Carplay/Android Auto, et d’une finition globale en nette amélioration.
Sous la carrosserie, le châssis a également été peaufiné, de façon à gagner en polyvalence. Cependant, le Wrangler reste un Wrangler, et se fera mettre au tapis par la plupart des SUV de son gabarit en terme de performances. Mais bon, le Wrangler n’est selon nous pas à classer parmi les SUV, étant donné qu’il n’affiche aucune ambition de pseudo sportivité. On peut donc se réjouir de constater des prises de roulis mieux contenues et une direction un poil plus précise qu’auparavant. Quoiqu’il en soit, le Wrangler se manie toujours à l’ancienne. L’autre bonne nouvelle, c’est de constater que les points gagnés sur le comportement routier ne sont pas acquis au détriment des capacités de franchissement. Sur ce point, le Wrangler reste indétrônable.
Côté motorisation, le charme d’un six cylindres n’est pas retrouvé. Néanmoins, le quatre pattes diesel se montre dynamique et très coupleux. Parfait pour se lancer dynamiquement sur voie rapide ou pour profiter du couple en hors piste. La boîte à huit rapports gère parfaitement la puissance et ne génère pas le moindre à-coup. A titre informatif, ZF fournit également des boîtes similaires à BMW et Porsche. Un second levier laisse le choix du type de transmission, franchisseur oblige. Au bout de notre semaine d’essai, la consommation moyenne du mastodonte s’est figée sur un honorable 9,4l pour cent kilomètres.
Côté tarif, un Wrangler JL est annoncé à un prix de base 50.200€ TTC en Belgique. En optant pour la version standard, il faudra débourser environ 60.000€ pour s’offrir un modèle correctement équipé avec une version Overland, Rubicon ou Sahara.
Et si…
Ce nouveau Wrangler alliait à la perfection polyvalence et capacités de franchissement, sans faire de compromis sur ce dernier point ?