A l’automne, les détenteurs de la F1, Liberty Media, et la FIA avaient dévoilé leurs plans pour un règlement technique simplifié de la motorisation, passant par la suppression du MGU-H. Les motoristes déjà présents dans la catégorie reine avaient marqué leur accord, permettant d’espérer ce nouveau règlement à la fin du mois de juin.
Or, lors de la dernière réunion du Groupe Stratégique F1 qui a eu lieu la semaine dernière, il semblerait que les motoristes aient remis en question le bien-fondé de cette décision. Pouvant comprendre cette adaptation pour attirer de nouveaux motoristes, ils n’y voient par contre pas d’intérêt si aucun candidat potentiel ne confirme entrer dans la danse.
Porsche, notamment, a suivi toutes les négociations mais n’a pas, pour l’instant, encore pris sa décision sur un retour en F1. Le scandale du Dieselgate semble peser lourd dans la balance du groupe Volkswagen. De même, Aston Martin pourrait revoir son intention d’entrer en lice comme motoriste. Son association avec RedBull ayant pris du plomb dans l’aile depuis la décision de l’équipe autrichienne de rejoindre Honda l’an prochain.
Au vu du peu de certitudes concernant l’arrivée d’un nouveau motoriste, les constructeurs se posent donc des questions sur la nécessité d’investir d’importantes sommes dans la modification de leurs unités de puissance.
« Il y a encore beaucoup à discuter. On nous a présenté quelque chose, qui impliquerait une refonte de la conception du moteur. Les quatre motoristes actuellement engagés en F1 auraient donné leur préférence, avec une compréhension de notre part qui est que nous avons peut-être besoin d’un peu plus de bruit, ainsi que d’une discussion importante sur la consommation de carburant. » a déclaré Toto Wolff et d’insister : « Mais le simple fait de redessiner un moteur sans que personne d’autre n’arrive n’a pas beaucoup de sens. »
Même son de cloche chez Christian Horner dont le futur motoriste, Honda, a toujours été enclin à garder le MGU-H. Mais il reste conscient que le peu d’attrait de la F1 pour un motoriste est un souci.
« En fin de compte, l’instance dirigeante et le détenteur des droits commerciaux doivent faire ce qu’ils croient être bon pour la F1. »
Du côté de Renault, on prône la stabilité. Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing, il est important que l’aspect des coûts soient pris en compte.
« Je pense que la stabilité la base de tout, particulièrement en F1, où c’est un environnement tellement concurrentiel et coûteux. C’est vrai pour les moteurs, c’est vrai pour tout le reste, pour le développement aérodynamique, etc. »
« Je crois que nous sous-estimons le bénéfice de la stabilité des coûts pour tout le monde, pour les motoristes comme pour les équipes, pour le spectacle aussi, car nous voulons des courses serrées. »