En pensant aux modèles sportifs d’Opel de cette dernière décennie, les esprits on souvent tendance à penser au département Opel Performance Center (OPC), qui s’est chargé de survitaminer la plupart des modèles de la gamme actuelle du constructeur au blitz. Néanmoins, treize années avant la création de ce nom, le constructeur avait déjà créé l’appellation GSi, utilisée pour la première fois sur la Kadett E, en 1984. Il faudra attendre 1988 pour voir apparaître la toute première Corsa GSi, équipée à l’époque d’un moteur à quatre cylindres 1.6l de quelques 100 chevaux.
30 ans et trois générations plus tard, Opel a remis le couvert en nous dévoilant sa toute nouvelle Corsa GSi, qui, visuellement, se distingue du modèle conventionnel par un look beaucoup plus sportif. Un capot aux nervures plus profondes, des prises d’air, un spoiler et quelques éléments en fibre de carbone viendront confirmer ces propos.
Reposant sur le châssis de la Corsa OPC, rabaissé de 10 mm, et sur des jantes pouvant aller de 17 à 18 pouces, la petite citadine annonce déjà la couleur.
Pour cet essai, nous nous rendons en Alsace, où Opel a décidé de présenter sa citadine sportive. Il faut dire qu’avec des routes de montagne aussi réputées, l’endroit semblait parfait pour y tester cette Corsa GSi.
Une fois le roadbook en notre possession, nous sortons de l’aéroport de Bâle et récupérons “notre” Corsa pour cette journée. Première étape : Mulhouse. Direction la A 35, sur laquelle nous pouvons prendre nos marques avec notre monture du jour. Si nous ne sommes pas dépaysés par rapport à une version conventionnelle de la Corsa, nous apprécions toujours autant la qualité de ses finitions et des matériaux utilisés. Au final, la seule révolution concerne les sièges baquets Recaro, disponibles en option. Ces derniers offrent un excellent maintien latéral, tout en conservant un niveau de confort largement suffisant pour un usage quotidien. Parmi les équipements, nous retrouvons la caméra de recul, le lane assist, le scan des panneaux de signalisation, ainsi que les surcouches Android Auto et Apple CarPlay.
Au terme d’une demi heure d’autoroute, nous relevons un petit 7,1l / 100 kilomètres de consommation. Nous prenons désormais la direction de la Route des Crêtes, dans le massif Vosgien. Créée pendant la seconde guerre mondiale, elle avait pour rôle d’assurer la logistique sur le front des Vosges. Longue d’environ 80 kilomètres et pouvant atteindre les 1350 mètres d’altitude, cette route s’avère être le terrain de jeu idéal pour notre petite bombinette.
A l’amorce de la route, nous désactivons le mode Eco, rendant la pédale d’accélérateur beaucoup plus vive. Sous une bruine et un brouillard dense, nous entamons l’ascension. Sur un sol mouillé, les épingles se prennent avec une facilité déconcertante. Le châssis est collé à la route, notamment grâce à la présence du nouveau Michelin Pilot Sport 4. Avec les freins également récupérés de l’OPC, le freinage est assuré à la perfection dans toutes les conditions. La direction, nette et précise, permet de placer la voiture où on le souhaite. Quel bonheur ! Animée par un bloc à quatre cylindres 1.4l développant quelques 150 chevaux, les accélérations et relances sont excellentes sur les premiers rapports. Passés ceux-ci, le moteur aura tendance à vite s’essouffler, au détriment des accélérations. En utilisation plus musclée, la consommation pourra grimper jusqu’à 12,5l /100 kilomètres.
Côté tarif, il faudra compter un peu plus de 19.200 € TVAC pour une GSi de base. Parmi la liste des équipements standards, nous retrouvons le volant sport, le régulateur de vitesse, le pédalier en aluminium, ou encore les rétroviseurs électriques et chauffants. En optant pour le très joli Orange Mandarine, les sièges Recaro, les jantes 18 pouces et quelques assistances de conduite, la note grimpera à près de 26.500 €, hors remises.
Et si…
au final, si nous éprouvons une petite déception quant aux prestations sportives du moteur, ses lacunes sont largement compensée par la qualité du châssis de cette Corsa GSi – aussi bien en utilisation sportive que quotidienne.