Avec l’offre fleurissante sur le segment des citadines et compactes, les constructeurs bien implantés sur le segment, tels que Renault, n’ont pas le temps de se reposer sur leurs lauriers.
Après sept années de bons et loyaux services, Renault a donc envoyé sa Clio IV à la pension, afin de nous présenter, au début de l’année 2019, la cinquième génération de son modèle phare. Conservant des dimensions quasi similaires au modèle précédent, la citadine s’embourgeoise fortement, et profite d’un look plus charmeur.
La face avant, au design plus sophistiqué, se démarque par de nouveaux feux, inspirés de ceux de la Megane, ainsi que par un bouclier plus riche en formes. C’est finalement au niveau du profil et de l’arrière que cette Clio évolue le moins, en se contentant d’un léger lifting des feux et de la modification de certains matériaux de finition.
Il faut entrer à son bord pour constater une réelle évolution. L’ancien volant est ici remplacé par un modèle au diamètre revu à la baisse et muni de commandes plus pratiques. La gestion du kit mains libres est toutefois toujours déléguée à un pavé assez mal positionné à l’arrière du volant.
Si la console centrale évolue peu, elle reçoit malgré tout un nouveau système multimédia, articulé autour d’une interface verticale (à condition d’opter pour le gros GPS). Cela lui permet d’afficher un nombre impressionnant d’informations en une seule vue. De plus, ce système est totalement personnalisable, grâce à des widgets, s’adaptant au bon vouloir de l’utilisateur. Sous les commandes de climatisation, un grand espace de rangement permet d’y déposer porte-feuilles, téléphone, clés, … En optant pour l’option spécifique, cette zone sert également de chargeur à induction pour les smartphones les plus récents.
Dans l’ère du temps, le compteur analogique peut désormais laisser place à un compteur digital, à condition de prévoir un budget supplémentaire. Ce dernier se montre assez réactif et facilement personnalisable, notamment au niveau des informations à afficher (consommation, puissance/couple en temps réel, niveau de conduite éco, …).
Uniquement déclinée en version cinq portes, cette Clio V se montre moins longue que sa devancière, avec respectivement 4.048mm et 4.062mm. Elle gagne toutefois très légèrement en largeur. Au final, Renault parvient tout de même à faire évoluer le volume de son coffre de 295 à 391 litres. Malgré l’évolution conséquente de l’espace de stockage, les occupants arrière bénéficient d’un espace très généreux, pour quelqu’un s’apparentant à votre serviteur, mesurant un peu moins d’un mètre quatre-vingt cinq.
Pour conclure sur l’intérieur, difficile d’émettre de gros reproches, tant la finition répond aux standards du segment. Certains plastiques par-ci-par-là peuvent toujours sembler cheap, mais globalement, l’ensemble se montre très convaincant.
Notre modèle d’essai, articulé autour d’un quatre cylindres 1,3l, dispose de 130 chevaux et de 240 Nm de couple. Cette puissance est ici transmise aux roues avant par l’excellente boîte EDC à double embrayage. Ce couple boîte/moteur se montre redoutable dans cette Clio, qui dispose d’un peps devenu rare sur le segment. Le bloc n’est pas avare lors des reprises et permet à la citadine de se montrer à l’aise sur la plupart des terrains. L’autre bonne nouvelle : la consommation encore revue à la baisse. Lors de notre demi semaine d’essai, nous avons pu mesurer une honorable moyenne de 6,7 litres/100 kilomètres.
La direction se montre précise, mais trop légère en conduite sportive. Le châssis encaisse les virages appuyés sans broncher et le moteur fournit sa puissance sur une large plage. Les palettes au volant, très discrètes, commandent la boîte avec une réactivité déconcertante. Malgré la présence de roues hiver sur notre modèle d’essai, nous avons pris beaucoup de plaisir à son volant. Moins radicale qu’une Ford Fiesta, elle se montrera plus incisive qu’une Volkswagen Polo. Du côté du confort, même constat. Sur notre version “Edition One”, nous évoluons à bord d’un véhicule ferme mais confortable. Il restera à voir si ce constat s’applique également à la variante R.S. Line, qui profite d’un set-up plus sportif.
Toutes ces améliorations ont bien entendu un prix. Si l’offre débute à partir de 14.875€, notre modèle d’essai, muni d’une grande partie des options, se négocie aux alentours des 25.000€. Rappelons que cette hausse de prix se ressent chez la plupart des constructeurs.
Et si…
Tous les ingrédients étaient réunis pour permettre à cette Clio 5 de conserver son statut de reine sur nos marchés ?