Sous le capot, pas de gros V8 4.0 litres comme pourrait le laisser sous-entendre sa nomenclature, mais bien un 6 cylindres biturbo de 313 ch au couple généreux de 630 Nm. Cette motorisation est obligatoirement associée à une délicieuse boite automatique ZF à 8 rapports. Sur papier le cocktail du « Grand Tourisme » semble parfait. Cependant, les puristes n’hésiteront pas à monter sur leurs grands chevaux pour dénoncer le bloc qui trône sous le capot de la BMW 640d Coupe. « Beurk, un diesel » dirons les moins sévères.
Pourtant, le 6 en ligne a tout pour plaire! Silencieux à allure décontractée, il devient plus audible lorsqu’on monte le ton et, chose plus surprenante, résonne presque comme un moteur essence. Là où il frappe vraiment fort, c’est sur les reprises ! Si le 0 à 100 km/h est abattu en à peine 5,7 secondes, c’est surtout le 80 à 120 km/h qui laisse pantois! A peine 3,7 secondes suffisent à cet exercice, de quoi laisser sur place bon nombre d’automobilistes dont les « puristes » en Golf GTI.
A l’intérieur, on est choyé. Cuir Nappa, ciel de pavillon en Alcantara – on s’y frotterait des heures durant – le tout formant une atmosphère entre sport et confort. Les mélomanes ne s’y tromperont pas, et reconnaitront dans le système audio B&O (en option à plus de 5.000 €) toute la richesse du son que peuvent produire leurs morceaux préférés. Si les places avant offrent un parfait confort, il n’en est pas de même pour les occupants arrière. Malgré les sièges avant se pliant et s’avançant électriquement, il faudra commencer par se contorsionner pour y accéder. Une fois installé dans l’un des deux sièges, les plus grands d’entre nous souffriront d’une garde au toit limitée. Cette place conviendra d’avantage aux personnes mesurant moins de 1,80m… Manque de chance, à la rédaction personne ne passe sous cette toise. À l’inverse, le coffre se montre plutôt vaste avec un volume de 460 litres. De quoi emmener sans soucis valises ou sacs de golf.
Il est temps de prendre la route et de mettre à l’épreuve, cette « béhème » de près de deux tonnes! Comme dit précédemment, la poussée n’est pas avare en sensations et on se retrouve vite enfoncés au fond du siège au moindre écrasement de la pédale de droite.Là où nous voulons vraiment la mettre à l’épreuve, c’est sur routes sinueuses.
Notre exemplaire de BMW 640d est en effet équipé de la fameuse option des roues arrière directrices. En quoi cela consiste-t-il? La Série 6 étant un long et gros coupé, forcément le dynamisme en pâtit. Dès lors, la solution pour BMW était de réduire l’empattement. Mais comment? Et bien tout simplement de façon artificielle. En faisant, à l’instar des Porsche 991 GT3 ou Renault Laguna, tourner les roues arrière dans le même sens ou le sens contraire des roues avant en fonction de la vitesse. L’empattement se voit alors modifié de façon artificielle. Dans une courbe rapide on se sent littéralement jetés dans le virage. Au début, cela surprend et on s’attend à faire jouer l’arrière de la 6. Que nenni, le virage vous saute à la figure sans même mettre en difficulté le mastodonte. Ce système est bigrement efficace et permet des passages en courbes nettement plus rapides. On en oublierait le poids de l’engin et ses presque deux tonnes en ordre de marche !
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on peut vous annoncer que la consommation était tout à fait raisonnable aux vu des performances. Nous tournerons durant l’essai sur une consommation moyenne de 8,3 litre. Nous sommes cependant loin des moins de 5,5 litres annoncés.
Et si…
… il fallait lui trouver un défaut, ce serait certainement son prix hors de portée de la plupart des bourses.