Visuellement, la Skoda Superb prend de l’assurance et se permet même quelques détails stylistiques de bon goût. Ceci dit, l’ensemble reste plus classique et sobre que le Talisman Estate de chez Renault par exemple. La finition tout haut de gamme Laurin & Klement du modèle d’essai, ajoute un surplus d’équipement et soigne sa finition. De quoi rivaliser avec les « premiums » du segment tels que BMW Série 3, Audi A4 et Volkswagen Passat. On parlait de cannibalisme ?
Mais d’ailleurs, pourquoi Laurin & Klement? Il faut remonter aux origines de la marque pour retrouver des traces de ces noms. A l’époque, Vaclav Laurin et Vaclav Klement décident de s’associer pour fonder la première fabrique de vélos Tchèques. 1905 voit l’arrivée au sein de l’entreprise d’une première voiturette. En 1926, le conglomérat Skoda rachète Laurin & Klement et devient alors Skoda Auto. Cette finition fait donc référence aux deux fondateurs de la marque. Loin d’être un vélo, elle chapeaute la gamme de son cuir et de ses équipements high-tech.
Comme c’était déjà le cas pour la précédente version, la Skoda Superb Combi se veut vaste, très vaste! Que vous preniez place à l’avant ou à l’arrière, aucune place ne sera à regretter. Hormis celle du milieu à l’assise toujours trop dure. Ici encore, l’espace aux jambes est digne des grandes limousines rallongées ! Si vous avez chez vous des adolescents, modèle grandes perches aux jambes interminables, cette Skoda est faite pour vous. Ou pour eux, selon le point de vue. Le coffre, n’a nul autre pareil avec un volume record de 660 litres, et 1950 litre une fois la banquette rabattue. De quoi déménager facilement, lorsque viendra le moment d’installer vos perches dans leurs « kots d’étudiants ».
Dans la configuration L&K, l’habitacle fait la part belle au cuir mais pas seulement. Toit ouvrant panoramique, phares directionnels (en option), cruise control adaptatif, écran multimédia tactile Smart Link, sièges chauffants et ventilés (option), système de créneau automatisé. Cette Tchèque se veut décidément à la page! Comble du chic Tchèque, elle se permet même un petit clin d’oeil à Rolls Royce en intégrant des parapluies dans les portières. On retombe cependant vite sur terre lorsqu’on regarde les plastiques de plus près. Ils sont bien assemblés, mais ça n’a rien d’une Rolls Royce.
Sur la route, cette Superb fait la part belle au confort. L’insonorisation poussée permettra d’envisager les longs trajets en toute quiétude. Sans surprise, on retrouve au volant les gènes du groupe VW avec un train avant précis. Sur route sinueuse, cela se traduit par une Superb Combi parvenant à faire oublier sa taille et sa masse. Précisons que la Skoda Superb peut, en option, être dotée d’un amortissement piloté.
Le 2.0TDI de 150ch conviendra parfaitement pour déplacer les près de 1500kg de ce gros break. Associé à la boite DSG, le mariage semble parfait! Cerise sur le gâteau, la consommation est restée très raisonnable avec une moyenne de 6,5 litres. Pour ceux qui souhaiteraient faire la fine bouche, on pourrait néanmoins citer un manque de rondeur de la part du 2 litres. La boite DSG quand-à elle, a tendance à trop tirer l’aiguille vers la zone rouge en conduite plus sportive.
Hormis ces quelques détails, Skoda signe là un réel coup de maitre. Certes, les prix sont revus à la hausse, mais le progrès est net par rapport à la précédente version. Il ne lui reste plus que l’image à travailler. Car si le prix a tout d’une prémium, le blason Skoda peine encore à faire apparaitre ses qualités.
Et si…
… la Skoda Superb était autrefois reléguée au statut de challenger, il faut désormais compter avec elle dans la course au statut de leader !