Cousine de la 500 que tout le monde connaît, la 500X nous était déjà brièvement passée entre les mains, mais on en redemandait. Cette fois-ci, nous sommes au volant du moteur 1.4L MultiAir de 136 chevaux, associé à une boîte automatique DCT à 6 rapports, le tout en finition Lounge. Alors, après le Panda 4×4, est-ce que les Italiens de Turin vont marquer le segment des SUV urbains, ou se fondre dans la masse ?
Alors que sa cousine 500L est plutôt chatouilleuse de rétines, la 500X a un look plus sympathique. Premier contact, et la peinture Bronze Mat lui va à ravir. En finition Lounge, avec des pare-chocs garnis de plastiques mats et des barres de toit, elle donne clairement le ton. Ajoutez un bas de caisse très viril, et voici la reine des villes qui chausse ses bottes !
Au premier regard, la robe Bronze Mat lui sied à merveille. Classe, sobre, mais suffisamment différente du gris et du noir qui garnissent le parc automobile actuel. En ouvrant la porte, l’impression de qualité se dégage et on s’installe au sein d’une sellerie cuir de bonne facture. Le brun de cette dernière s’accorde parfaitement avec la teinte de la carrosserie et confère une atmosphère chaleureuse à l’habitacle. Un regard plus attentif remarquera que les plastiques ne sont pas toujours d’excellente facture, et que le GPS a un écran toujours un peu en retrait par rapport à la concurrence. Passés ces détails, il y a de quoi être content !
Dès les premiers kilomètres, la 500X séduit par son comportement et son caractère du moteur. Tiré de l’Abarth 500, le voilà dans un petit crossover. La puissance y est, de ce côté, pas de problème, mais un si petit moteur pour tracter 1.300kg, ça manque parfois de couple. À l’utilisation, ce problème peut se transformer en plaisir. En effet, le 1.4l Turbo aime monter en régime, et c’est à partir de 3.000tr/min que son caractère apparaît. Le punch s’essouffle un peu après 5.000tr/min, mais la musique en vaut le coup. Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus eu de voitures sympathiques à l’oreille et qui peut emmener les enfants confortablement. La boîte, quant à elle, essaie tant bien que mal de gommer ses petits défauts, comme une gestion parfois scabreuse en mode Sport. Passer les rapports au rupteur, on est d’accord, mais pas lorsqu’on n’est qu’à mi-course de la pédale de droite ! Cependant, les changements de vitesses sont rapides, fluides, et s’il vous tente de reprendre la main, le levier est placé dans le bon sens (poussez pour rétrograder, tirer pour monter). Reste que la sixième, bien que sensiblement plus longue que les autres vitesses, pourrait être accompagnée d’un septième rapport, pour faire tomber la consommation sur autoroute.
Et de consommation, il faut en parler. C’est là que le petit 1368cc de la 500X pèche. Disposant d’une bonne allonge, il a également une bonne descente. Annoncée à 5.7l/100km en cycle mixte, la consommation réelle diffère sensiblement, comme d’habitude. En pratique, vous atteindrez plutôt 8l/100km, et si vous roulez beaucoup en ville, cela pourrait hausser. Ajoutez à cela que le réservoir, comme toujours chez les Italiens, se remplit au compte-gouttes, et vous rendrez plus souvent visite à votre pompiste. De ce côté donc, pas de miracle…
Mais de miracle, il en est question au niveau du comportement routier. Passez la molette de sélection de modes de conduite en « Sport », et les petites routes auront la même sensation que dans une compacte au châssis raffermi. Les virages s’enchaînent, et le bitume se déroule tout seul sous les roues de la 500X ! Tout seul ? Non, les aspérités de la route se font ressentir, la faute à la suspension un peu ferme pour nos routes belges, et des sièges un tantinet trop durs. N’empêche qu’ils offrent un soutien latéral correct et que la direction embellit chaque trajet. L’installation sonore est de bonne qualité, sans plus ? Baissez le volume, la musique du 4 cylindres prendra le relais. On vous l’a déjà dit plus haut ? Pas grave, ça vaut la peine de le rappeler.
De son côté, le mode « Auto » fait l’affaire en toutes circonstances. Souple en ville, presque sobre sur autoroute, agréable, hormis sur les taques d’égout, c’est un peu le paramètre « sans prise de tête », et qui vous emmènera là où il faut. Et enfin, le mode « Tout-terrain », bien qu’accessoire pour un 4×2, remplit son rôle. Gestion d’accélérateur plus douce, boîte qui verrouille les rapports, et direction allégée, que demander de plus pour le peu de fois où il vous sera nécessaire ?
Qu’on soit bien clairs, on ne veut pas vous convaincre qu’il s’agit d’une sportive déguisée, ou de la familiale sans reproches. Une consommation pas très raisonnable et des suspensions un peu fermes viennent entacher le tableau, mais pas assez pour enlever le sourire que nous confère cette 500X. Un moteur avec du caractère, un comportement routier excellent pour ce gabarit, une habitabilité correcte et un look particulièrement réussi !
Et si…
…le charme de la 500X ne venait pas de sa perfection, mais plutôt de son caractère ? Après tout, du design, un comportement dynamique et de la place à bord, c’est ce qui compte.