Tout d’abord, comment en es-tu arrivé à rouler pour WRT ce week-end ?
WRT m’a tout simplement contacté la semaine passée, j’étais encore au Japon et Vincent (Vosse) m’a appelé pour savoir si j’étais disponible ou pas. Il a fallu un peu modifier mon programme mais on a réussi à compiler tout cela et me voilà. C’est une très belle opportunité pour moi de rouler dans un team pro avec une voiture compétitive et tout près de chez moi. Je n’ai pas hésité longtemps.
As-tu déjà roulé avec la voiture jusqu’à présent ?
Non, c’est une première pour moi avec l’Audi R8 LMS et, surtout, la dernière fois que j’ai piloté une GT3, c’était en 2013 avec une Aston Martin.
Mais bon, il y a 4 roues, un volant ça devrait le faire.
Je connais déjà très bien le circuit donc je vais me concentrer sur la voiture.
Le premier contact avec tes équipiers se passe comment ?
Très bien, je n’ai pas encore eu beaucoup de temps avec eux ce matin, mais on a déjà roulé les uns contre les autres en 2013, ça va bien se passer.
Des objectifs fixés pour le week-end ?
Je ne sais pas trop à quoi m’attendre à part que le niveau est très relevé en Blancpain, il y a beaucoup de bonnes voitures et de bons pilotes. La course est longue, on va faire ce qu’on peut en tout cas.
Le reste de l’année, tu fais la Super Formula au Japon, tu entames ta deuxième saison, ça se passe bien ?
Mieux que l’an passé premièrement, nous avions un gros problème que nous avons découvert en fin de saison donc cela a été désastreux pour nous. Cette année on est beaucoup plus compétitifs, on a eu nos premiers points. On est performants, c’est sûr mais il faut encore éviter de faire quelques erreurs que ce soit en qualifications ou en course.
Quels sont tes objectifs pour le reste de la saison ?
Un ou plusieurs podiums c’est sûr, une victoire oui mais cela risque d’être très dur pour nous avec notre déficit moteur par rapport à Toyota. On travaille beaucoup et l’arrivée d’un nouveau moteur est prévue pour la prochaine course.
C’est toi qui a fait découvrir le Japon à Stoffel (Vandoorne) ?
Quand il est arrivé au Japon, je l’ai accueilli, on s’est beaucoup baladé dans Tokyo et on passe beaucoup de temps ensemble, c’est un véritable ami. Je suis également ravi de pouvoir rouler contre lui ici sachant que c’est un futur pilote de Formule 1.
Tu envisages de poursuivre ta carrière au Japon ?
Pour le moment oui, je m’amuse beaucoup et nos relations sont bonnes avec Honda, on s’entend très bien que ce soit en Super Formula ou en Super GT.
On parle souvent des rapprochements entre le DTM et le Super GT, est-ce que le pilotage se rapproche aussi des monoplaces ?
Oui, ça se conduit presque comme une monoplace. Au temps au tour, on est à 6/7 secondes du Super Formula donc l’approche est similaire même si les voitures sont plus lourdes. En tout cas, je ne suis pas dépaysé en passant de l’une à l’autre.
Tu as un conseil à donner à un jeune Belge qui voudrait faire carrière ?
Clairement, il faut bien bouger. La Formule 1 est l’objectif, mais il ne faut pas se le fixer trop vite et ne pas hésiter à voir ailleurs. Le bon exemple est Stoffel. Je pense que si lui n’y arrive pas, personne n’y arrivera. Mais beaucoup de pilotes belges ne sont pas passés par la Formule 1 et pourtant arrivent aujourd’hui à s’amuser au volant.
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