Avec les deux voitures dans le top 20, Maxime qui se qualifie dixième, comment se présente la course ?
Elle se présente bien. Maintenant, on va voir ce qui se passe devant avec 6 Mercedes qui bénéficient d’une BoP très favorable. J’ai toujours dit que je savais qu’ils avaient un lapin dans leur chapeau de magicien mais que j’ignorais la taille du lapin… Maintenant je sais : ce n’est pas un lapin, c’est un lièvre. Mais bon, il ne faut pas regarder aux autres.
J’aime la phrase qui dit « Winners concentrate on winning, losers concentrate on winners ».
Nous, nous sommes focalisés sur notre course, les voitures sont bonnes et même si la BoP et la vitesse de la voiture sont importantes, ça n’a pas le même impact sur une course d’une heure que dans une épreuve de 24 heures. C’est aussi un travail d’équipe, il faut gérer les pneus, la stratégie, les pit-stops.
Ce ne sera pas facile, nous ne sommes pas les favoris, mais nous sommes en position de gagner.
Après les petits soucis de fiabilité rencontrés l’an dernier, vous êtes rassurés pour ce weekend ?
Dans l’absolu, la voiture a toujours été fiable. En 2015, nous avons rencontré un souci avec le support d’alternateur, une pièce qu’on n’avait jamais changée depuis la naissance de la voiture et qui a fait 15.000km de course sur certaines voitures sans souffrir du moindre problème, que ce soit chez nous ou chez HTP Motorsport, à Spa ou au Nürburgring. Bien entendu, on a revu et corrigé cette pièce, mais la Bentley reste une voiture très solide.
On prend le départ sans squelette dans le placard et sans se dire qu’il va falloir faire attention à la boîte ou au moteur ou autre chose. Maintenant, ça n’empêche pas qu’un incident peut toujours arriver, mais c’est la même chose pour tout le monde. Tout est en ordre, certaines pièces ont été remplacées par du neuf ou révisées, on sait qu’on part dans les meilleures conditions.
Au niveau des réglages, le travail a porté uniquement dans la perspective de la course ?
Clairement oui, nous nous sommes concentrés sur la course, même si pour la super-pole, les voitures étaient un peu plus basses, on va les relever un peu pour les 24 heures. Globalement, les réglages sont fort proches sur les deux voitures, idem pour les voitures clientes du Team Parker.
On annonce une course globalement sèche, avec peut-être de la pluie demain après-midi. Un plus pour vous au niveau des réglages ?
Avec une météo plus « simple », il est évident que c’est une bonne chose pour établir les bons réglages sachant que nous n’aurons guère plus de deux ou trois heures de pluie, en fin de course. Donc les voitures sont configurées pour piste sèche, ce qui nous convient mieux, bien que Maxime (Soulet) soit très bon sur piste mouillée en slicks. Mais comme la pluie arriverait en fin de course, ça pourrait rendre les choses un peu plus excitantes.
Vous avez deux nouveaux pilotes – Wolfgang Reip et Vincent Abril – comment se passe leur intégration ?
Très bien, Wolfgang travaille bien avec ses deux équipiers et son intégration est plutôt facile au sein d’un équipage plus francophone ou latin (avec Maxime Soulet et Andy Soucek), tandis que Vincent se trouve confronté à des équipiers anglo-saxons (Steven Kane et Guy Smith) avec une approche différente, mais il s’en sort très bien, même si la voiture #7 connaît une saison plus difficile que la #8. De nouveau, dans le cadre des 24 heures, on parle d’une course longue où il faut savoir rester raisonnable, patient et Vincent l’a très bien compris.
J’ai une totale confiance en nos voitures, notre équipe et nos équipages. Si les Mercedes seront très difficiles à battre, je pense que nous ne sommes pas trop mal placés.
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