Le championnat de France GT a connu des jours meilleurs. Gangréné par une co-gestation chaotique de la part d’ORECA et de la FFSA ayant précipité l’annulation de deux de ses compétitions cette saison (GT et Prototypes), la série bleu-blanc-rouge devrait toutefois retrouver des couleurs l’année prochaine avec l’arrivée de Stéphane Ratel et SRO.
« Il n’était plus question de relancer un championnat GT3. Le GT4 est une formule qui, je l’espère, va plaire. Mais nous avons déjà de bons retours de la part des équipes françaises » déclare le président de SRO.
Cette formule française, dite « Sud Cup » (Southern Cup), sera reliée à la « Nord Cup » (Northern Cup). D’un côté, des circuits français qui piaffent d’impatience à l’idée d’accueillir des compétitions internationales, de l’autre, des compétitions et des équipes déjà bien rodées en Angleterre, en Allemagne, etc. En 2018, la famille s’agrandira avec une coupe de l’Est comprenant notamment des courses en Autriche, Hongrie et Italie.
« Tout a commencé avec la Porsche Cayman. Nous étions propriétaires du nom GT4 et après des discussions avec Porsche, la Cayman GT4 a été officialisée, poursuit Ratel. Avec près de 400 modèles commandés, le succès de ce type de voiture a fait écho chez les autres constructeurs ».
Si l’idée d’une formule Nord/Sud était déjà dans les plans de SRO, la chute du GT Tour a facilité les choses pour l’introduction du GT4 en France.
« Nous avons eu zéro contacts avec la FFSA, et quand le scandale a éclaté après Nogaro, nous leur avons dit ; ‘pas de panique, nous arrivons avec un gros projet’. Maintenant on peut continuer l’histoire du Championnat de France GT. »
La réputation du Championnat « Nord » n’est plus à faire puisqu’il s’agit principalement des équipes du championnat d’Europe GT4. Avec une épreuve à Pau cette année, des retours très positifs de la part des équipes et du public, Stéphane Ratel espère ramener une partie de ce plateau sur le territoire français.
« La FFSA nous a confié les clés du championnat, ils seront quand même présents mais je pense qu’on a prouvé que l’on sait gérer des compétitions. Ce seront les mêmes personnes qui s’occuperont du Blancpain, donc vous pouvez vous attendre à un professionnalisme digne de SRO. »
Le futur GT Tour reviendra sur des circuits français et non des moindres ; Nogaro, Pau, Dijon, Magny-Cours et le Paul Ricard.
« Ce calendrier, je l’ai fait pour moi, précise Stéphane Ratel. C’est où et quand je veux y aller. Vous savez que j’ai encore une part de pilote et ces circuits sont ceux où j’aurais aimé courir. »
Le format des meetings sera directement inspiré des Blancpain GT Series avec deux courses de 50 minutes, un arrêt au stand et un ou deux pilotes au volant, selon un règlement identique au championnat d’Europe GT4.
Tout est donc en place pour faire du championnat de France GT la nouvelle référence en matière de compétition GT4 en Europe. Stéphane Ratel et SRO, qui nous ont habitués à de solides projets au fil des années, sont bien partis pour redonner son heure de gloire au GT français.
SRO et Stéphane Ratel lèvent le voile sur l’avenir.
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