
Aston Martin : Avec une seule V12 Vantage GT3 au départ – la #44 de Oman Racing – qui plus est engagée en Pro-Am Cup, les espoirs d’un bon résultat restaient ténus. Compétitive aux mains de Ahmad Al Harthy, Devon Modell, Jonathan Adam, Darren Turner, la belle anglaise s’offrait un bon début de course apparaissant régulièrement dans le Top 10 de la catégorie en début d’épreuve. Elle engrangeait même les points de la première place au top des 6 heures. Ensuite, victime de divers soucis, l’Aston allait rétrograder pour passer le cap de la mi-course au 17ème rang du Pro-Am à 9 tours des leaders de classe, à 11 boucles de la première place du général. Si la #44 voyait l’arrivée, elle croisait le drapeau à damier en septième place de la Pro-Am Cup, la 24ème au général, malgré un moteur qui n’était plus au top de sa forme.

Audi : Troisième marque la mieux représentée avec 11 voitures, 10 R8 LMS pour 1 R8 LMS Ultra, dont 8 inscrites en Pro Cup, la marque aux quatre anneaux pouvait nourrir de grandes ambitions pour cette édition 2016 des 24 heures, à plus forte raison suite à l’épisode du déclassement des Mercedes après la Super-Pole. S’élançant en pole, la #28 de Rast-Vanthoor-Müller ne manquait pas l’occasion de mener la course. Pour autant, elle perdait du terrain suite à son accrochage avec une Jaguar, laissant deux tours dans l’aventure et pointant au 30ème rang après 6 heures de course. La #6 du Phoenix Racing et la #1 WRT occupant alors les deuxième et troisième places, la #4 WRT étant sixième. Deuxième à l’échéance des 12 heures, la #6 était la seule R8 à figurer dans le Top 3, au deuxième rang tandis que la neuvième place était occupée par la #74 ISR qui menait la danse en Pro-Am Cup. Au terme du double tour d’horloge, suite aux péripéties des trois dernières heures de course dont l’incendie fatal de la #6, la #28 sauvait l’honneur d’Audi en décrochant un superbe podium avec la troisième place pour Rast-Vanthoor-Müller. Trois autres R8 LMS figuraient dans le Top 10 final en formation serrée, la #26 Saintéloc au septième rang devant la #4 WRT et la #75 ISR. Une écurie tchèque qui se consolait avec la deuxième place en Pro-Am Cup grâce à la #74. Le bilan final est donc positif sans être mirobolant pour Audi qui est tout de même parvenu à figurer sur deux des trois podiums en jeu. Le constructeur aux quatre anneaux décrochant toutefois la Coupe du Roi.

Bentley : Figurant parmi les outsiders des 24 Heures, les Bentley Continental GT3 M-Sport auront surpris tout au long de la course tandis que la #24 – Pro-Am Cup – et #30 – Am Cup – du Parker Racing pouvaient viser un bon résultat dans leurs catégories respectives. En forme depuis l’entame de la saison, la #8 de Maxime Soulet, Wolfgang Reip et Andy Soucek ne manquait pas le rendez-vous du toboggan ardennais. Au terme de la première heure, la #8 était quatrième au général et en Pro Cup tandis que la #24 Parker Racing pointait au septième rang, en tête de la Pro-Am Cup. Première échéance récompensée par des points au championnat, la sixième heure se terminait avec une cinquième position pour la Continental GT3 #8, deux places devant la #7. Les deux exemplaires du Team Parker Racing avaient pour leur part déjà commencé à manger leur pain noir. Les raisons de se réjouir ne s’évanouissaient pas pour M-Sport qui dominait la course après 12 heures, la #8 occupant alors la tête devant l’Audi #6 et la voiture soeur. Las, conformément aux courses précédentes, la #7 allait connaître l’un ou l’autre incident qui la faisaient rétrograder en fin de course. Mais la #8 n’était pas mieux lotie. Toujours en lice pour la victoire à trois heures de l’arrivée, la #8 pouvait se mordre les doigts des erreurs commises par les mécaniciens, stratèges et pilotes qui avaient été sanctionnées de diverses pénalités, coûtant au bas mot deux tours à la mieux classée des productions de Crewe. 100% fiable, la Bentley de Soulet, Reip, Soucek craquait dans le rush final, devant s’astreindre à un arrêt supplémentaire pour une crevaison puis perdant sa deuxième place dans un dernier passage par son stand trop long lors de la dernière averse. Au final, la #8 passait le drapeau à damier au pied d’un podium dont elle aurait dû gravir la marche la plus haute. Une occasion manquée dont nul ne sait si elle se représentera.

BMW : Personne n’aurait misé un kopeck sur une des quatre M6 GT3 présentes sur la grille à 16h30 samedi dernier. D’autant que deux seulement émargeaient à la classe Pro avec les #98 et #99 du ROWE Racing. Si la #15 ROAL connaîtra une fin de course précoce suite à son crash une fois la nuit tombée au sortir du Raidillon, la #12 du Bousten Ginion mettait un terme à une prestation laborieuse sur problème de boîte de vitesses peu avant 7 heures du matin, la M6 noire et orange étant rangée derrière le rail dans le virage de Blanchimont. Heureusement, profitant du coup dur encaissé par Mercedes et de deux équipages au top, les deux bavaroises alignées par ROWE Racing pointaient rapidement aux avant-postes grâce à leur régularité, les M6 blanches striées de jaune et de gris ne rencontrant aucun souci et affichant un rythme en course très convaincant sans jamais être les plus rapides en piste. Après 6 heures d’affrontement, la #99 pointait en tête tandis que la voiture soeur était neuvième à un tour. On retrouvait la #99 en quatrième position six heures plus tard, marquant à nouveau de gros points. Menée de mains de maîtres par Maxime Martin, Philipp Eng et Alexander Sims, la BMW ROWE de pointe ne quittait plus les premières positions, gérant parfaitement l’affrontement avec la Bentley dans le dernier quart de l’épreuve, Martin et Sims faisant état d’une maestria impressionnante sous les averses des dernières heures pour offrir un 23ème sacre à BMW en terres spadoises, la première pour Maxime Martin. Surtout, là où la BMW Z4 GT3 aura attendu sa dernière saison pour enfin remporter ces 24 heures de Spa, la nouvelle M6 GT3 y sera parvenue dès sa première apparition.

Ferrari : Marque la plus représentée, favorite des Gentlemen Drivers pour le prestige de son blason, Ferrari pouvait compter sur deux modèles pour animer le peloton en cette année de transition, pour un total de 14 voitures : la 458 Italia GT3 (5) bientôt à la retraite et la nouvelle 488 GT3 (9). Si le cheval cabré faisait valoir le nombre, il pouvait difficilement prétendre à la victoire au général avec seulement deux voitures – un exemplaire de chaque modèle – inscrites en classe « Overall » (comprenez Pro Cup) : la 488 GT3 #50 et la 458 Italia GT3 #90, toutes deux alignées par AF Corse. Mais seule la première citée semblait pouvoir rivaliser avec les armadas Mercedes et Audi et les autres outsiders, la #50 jaune ayant décroché une très belle deuxième place aux 6 Heures du Paul Ricard. Par contre, les objectifs étaient clairs en Pro-Am Cup et Am Cup : le podium et la victoire. Au classement général, la #50 de Lathouras, Rugolo, Pier Guidi menait même la course après une heure, puis se maintenait dans le Top 10 deux heures de plus. Rétrogradant ensuite, elle pointait au 32ème rang à deux tours de la tête au terme du premier quart de la course. Mais la voiture de pointe d’AF Corse ne baissait pas les bras pour réintégrer le Top 10 à la mi-course. Une sortie dans le bac à graviers allait lui coûter quelques boucles supplémentaires et la #50 terminait en seizième position à 7 tours des vainqueurs. Guère plus de réussite en Pro-Am Cup avec les cinquième et sixième place finales, la Ferrari Kessel #11 ayant pointé au troisième rang à la mi-course. Une toute autre histoire en Am Cup où les berlinettes de Maranello dominaient leur sujet, avec six concurrents sur les neuf inscrits dans cette catégorie. Après 6 heures, la #49 Kaspersky Motorsport pointait en tête devant la #888 Kessel Racing et la #51 AF Corse/Spirit of Race. Six heures plus tard, la #888 menait devant la #51 et la #333 du Rinaldi Racing. Un trio que l’on retrouvait dans le même ordre au passage de la ligne d’arrivée. Toute l’actualité et les résultats des Total 24 Heures de Spa en un clic !