Vice-président de la 21th Century Fox, l’homme de 62 ans a été nommé à la tête du conseil d’administration de Delta Topco, le holding propriétaire des droits commerciaux de la F1, en passe d’être rebaptisé “Formula One Group” une fois l’opération de rachat terminée en 2017.
Issu du monde des médias, Carey a d’emblée annoncé vouloir emmener le sport à son “niveau supérieur”.
“Je suis impatient de rejoindre une équipe avec un tel potentiel, a déclaré Carey. Le succès de la Formule 1 est en grande partie dû à Bernie Ecclestone, à la tête du business depuis des décennies. Je me réjouis de pouvoir travailler avec lui et nous sommes déjà tombés d’accord qu’il y a là une opportunité énorme de poursuivre le développement de ce business jusqu’à un niveau supérieur encore.”
“Quelle genre d’opportunité y voyons-nous ?, poursuit-il. Celle de développer ce sport au bénéfice des fans, des écuries, des partenaires et des investisseurs en augmentant la promotion et le marketing de la Formule 1 à la fois en tant que sport et marque.”
“Favoriser la distribution de contenus en rapport avec la F1, surtout via les supports digitaux, qui constituent encore actuellement une part de revenus trop réduite. Faire aussi évoluer le calendrier. Etablir une plus large diversité de partenariats commerciaux, de sponsoring. Exploiter l’expérience de Liberty en matière d’organisation et de monétisation par le digital pour faire des Grand Prix des événements encore plus importants.”
Pourquoi Liberty Media rachète-t-il la F1 ?
La question vaut son pesant. Liberty Media, que possède l’entrepreneur américain John Malone, s’appuie sur un portfolio médiatique conséquent où figure une grande diversité de marques comme Sirius Satellite Radio où l’équipe de Baseball des Atlanta Braves.
Selon Carey, la Formule 1 représente un investissement “à faibles risques” compte-tenu de son modèle financier, basé sur des contrats solides à long terme, pouvant lui générer des revenus atteignant les 9.3 milliards de dollars à l’horizon 2026.
La principale dépense de la F1 actuelle concerne les paiements reversés chaque saison aux écuries, qui sont échelonnés selon plusieurs critères (ancienneté, classement des constructeurs) tout en dépendant également de l’équilibre dépenses/revenus de la discipline.
“Notre intérêt pout la F1 a été en grande partie suscité par les différentes sources de revenus qu’elle recouvre tout comme ses modèles économiques présentant de faibles risques, explique-t-il. Il y a essentiellement trois secteurs de revenus à l’heure actuelle ; la promotion des courses, leur diffusion et leur publicité ainsi que le sponsoring, chacun avec un potentiel de développement important.”
“En clair, la Formule 1 est un acteur-clé sur le marché des droits sportifs. La demande est croissante de la part des diffuseurs, publicitaires et sponsors qui désirent tous avoir accès à l’énorme audience générée par la F1”, conclut-il.
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